"Il y a un amour caché au fond de notre nature et qui appelle l'union de l'homme et de la femme. (...) Autrefois, Moïse l'avait prophétisé et maintenant Paul le proclame d'une voie éclatante : "Ce mystère est grand dans le Christ et dans l'Eglise (Ep. 5,32). Il ne parle pas seulement pour l'homme, mais pour la femme, afin qu'il prenne soin d'elle comme de sa propre chair, ainsi que le Christ le fait pour l'Eglise... Que faut-il donc que tu dises à ta femme ? Dis lui avec beaucoup de douceur : "je t'ai choisie, je t'aime et te préfère à ma propre vie. L'existence présente n'est rien; aussi mes prières, mes recommandations et toutes mes actions, je les fais pour qu'il nous soit donné de passer cette vie de manière à pouvoir être réunis dans la vie future sans plus aucune crainte (de séparation). Le temps que nous vivons est court et fragile. S'il nous est donné de plaire à Dieu durant cette vie, nous serons éternellement avec le Christ et l'un avec l'autre dans un bonheur sans limites. Ton amour me ravit plus que tout et je ne connaîtrais pas de malheur plus insupportable que d'être séparé de toi."
Saint Jean Chrysostome, Homélie 20, Epitre aux Ephésiens, 1,4 PG 62, 147-148, tr. Orval, cité par Magnificat, nº 130, septembre 2003
Réflexions au jour le jour sur la vie à deux, ses joies et ses tristesses... Mariage de joie, Mariage folie, Mariage d'amour, Mariages à l'église...Mariage pour toujours...Tout un programme... pour un blog. Une approche humaine, philosophique, pastorale et théologique du mariage par l'auteur de PMC
mercredi, décembre 14, 2005
mercredi, novembre 30, 2005
Violences conjugales
La presse s'indigne de chiffres effectivement choquants. Une femme meurt en France tous les quatre jours... de violence conjugale. Mais ce chiffre n'est que la pointe d'un iceberg dont on sent la profondeur dans les messages qui nous arrivent sur Bonheur dans le couple, ce site créé pour aider au bonheur et qui ne cesse de recevoir les complaintes de ceux qui n'y croient plus...
La violence est partout. Elle commence bien avant que les mots puissent la caractériser comme telle. Elle est déjà dans l'insinuation, dans la pression, le chantage d'un couple assymétrique, avant même de porter le nom de violence verbale, dans le fait de faire pression, d'établir des relations de dominant / dominé. Elle s'insinue dans tous les rapports dès qu'une jalousie est présente. Nos amis canadiens ont été beaucoup plus loin dans la lutte et la prise en compte de ce phénomène et j'avais publié dans la zone privée de PMC de nombreux éléments sur ce sujet.
La violence est partout. Elle commence bien avant que les mots puissent la caractériser comme telle. Elle est déjà dans l'insinuation, dans la pression, le chantage d'un couple assymétrique, avant même de porter le nom de violence verbale, dans le fait de faire pression, d'établir des relations de dominant / dominé. Elle s'insinue dans tous les rapports dès qu'une jalousie est présente. Nos amis canadiens ont été beaucoup plus loin dans la lutte et la prise en compte de ce phénomène et j'avais publié dans la zone privée de PMC de nombreux éléments sur ce sujet.
mardi, novembre 22, 2005
Réjouis-toi homme, d'une joie qui va jusqu'aux racines... Car si ce n'est pas dans le monde que se situe la joie véritable, c'est à notre monde qu'elle a été révélée, et cette révélation nous trace le sentier qui y conduit. Il ne s'agit pas d'une utopie, mais d'un chemin périlleux de confiance et d'amour, à travers lequel nous percevons déjà des étincelles et des fragments et qui nous ouvre à la musique, l'harmonie infinie des personnes divines. La joie, c'est la participation fragile à la danse trinitaire.
Et la danse du couple est un signe éclatant de cette joie. La joie d'une famille est la joie de Dieu qui se révèle dans nos vies. "Et Dieu vit que cela était bon"...
La joie conjugale n'est pas cependant la seule. Il est des joies plus discrètes, et plus sublime, que l'on perçoit dans toutes rencontres, dans les lieux où 2 ou 3 sont réunis et que transparaît l'amour...
Et la danse du couple est un signe éclatant de cette joie. La joie d'une famille est la joie de Dieu qui se révèle dans nos vies. "Et Dieu vit que cela était bon"...
La joie conjugale n'est pas cependant la seule. Il est des joies plus discrètes, et plus sublime, que l'on perçoit dans toutes rencontres, dans les lieux où 2 ou 3 sont réunis et que transparaît l'amour...
lundi, novembre 21, 2005
Réjouis-toi...
"Khairé"... L'histoire du christianisme commence par ce réjouis toi de l'annonce de la naissance de Jésus (Lc 1,28) confirmé par l'annonce aux bergers. C'est une grande joie. Mais est-ce l'illusion de la joie de ce monde. La bonne nouvelle est différente des joies du monde. (1)
Pour moi, il y a par exemple dans la vie conjugale une joie profonde et cette joie c'est de parvenir de manière fragile à être en Dieu (in christoî...).
Le message de l'Evangile n'est pas joyeux car il plaît mais parce qu'il vient de celui qui a la vraie joie. La vérité rend libre et seul la liberté rend heureux. Comme l'affirme Bernanos "la grâce des grâces serait de s'oublier soi-même".
Ce chemin est hyperbole, dans la mesure où l'échange des consentements n'est pas dans un recevoir et un donner immédiat, même s'il prend chair dès les premiers instants. Il est hyperbole, parce que le chemin tracé de cesse de s'affiner, s'invite à un dépassement, qui se construit dans le temps et pour lequel le je te reçois et je me donne à toi du Christ, dans le lavement des pieds puis à travers la passion constitue le sommet, indépassable, inimitable mais qui reste tension dans tout nos chemins de chrétiens...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p.80
Pour moi, il y a par exemple dans la vie conjugale une joie profonde et cette joie c'est de parvenir de manière fragile à être en Dieu (in christoî...).
Le message de l'Evangile n'est pas joyeux car il plaît mais parce qu'il vient de celui qui a la vraie joie. La vérité rend libre et seul la liberté rend heureux. Comme l'affirme Bernanos "la grâce des grâces serait de s'oublier soi-même".
Ce chemin est hyperbole, dans la mesure où l'échange des consentements n'est pas dans un recevoir et un donner immédiat, même s'il prend chair dès les premiers instants. Il est hyperbole, parce que le chemin tracé de cesse de s'affiner, s'invite à un dépassement, qui se construit dans le temps et pour lequel le je te reçois et je me donne à toi du Christ, dans le lavement des pieds puis à travers la passion constitue le sommet, indépassable, inimitable mais qui reste tension dans tout nos chemins de chrétiens...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p.80
dimanche, novembre 20, 2005
Révélation
"On ne peut constater Dieu comme on constate n'importe quel objet mesurable". (1) Cela passe par l'humilité au plan de l'être. Nous sommes appelés au sein même de l'exercice libre de notre intelligence à nous laisser interpellé par l'intelligence éternelle. Pour reprendre les termes déjà commentés dans chemins de lecture à propos de Balthasar, notre liberté finie doit s'ouvrir à une liberté infinie.
Ce n'est pas seulement un Tu a qui l'on peut s'adresser mais plus que cela ajoute J. Ratzinger. Il faut "s'adresser à celui qui est le fond même de mon être (...) mais en même temps relativiser car je ne puis aimer que parce que je suis aimé..." (2)
Il y a pour moi dans cet échange, le coeur de la révélation. On ne peut aimer, donner, que si l'on a reçu... J'en viens d'ailleurs à regretter que la nouvelle version du rituel du mariage ne mette plus en avant (3) cette phrase qui avait pour moi tant de sens : "Je te reçois et je me donne à toi". Elle était peut-être au niveau de l'hyperbole, mais elle entrait en raisonnance avec ce don premier de Dieu qui appelait à une réponse.
Je ne puis aimer l'homme que parce que j'ai la joie d'être aimé, sinon par l'autre, au moins par Dieu à travers l'autre...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 77
(2) ibid p. 79
(3) Il s'agit maintenant de la formule n° 3 (amendement au billet d'origine après vérification)
Ce n'est pas seulement un Tu a qui l'on peut s'adresser mais plus que cela ajoute J. Ratzinger. Il faut "s'adresser à celui qui est le fond même de mon être (...) mais en même temps relativiser car je ne puis aimer que parce que je suis aimé..." (2)
Il y a pour moi dans cet échange, le coeur de la révélation. On ne peut aimer, donner, que si l'on a reçu... J'en viens d'ailleurs à regretter que la nouvelle version du rituel du mariage ne mette plus en avant (3) cette phrase qui avait pour moi tant de sens : "Je te reçois et je me donne à toi". Elle était peut-être au niveau de l'hyperbole, mais elle entrait en raisonnance avec ce don premier de Dieu qui appelait à une réponse.
Je ne puis aimer l'homme que parce que j'ai la joie d'être aimé, sinon par l'autre, au moins par Dieu à travers l'autre...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 77
(2) ibid p. 79
(3) Il s'agit maintenant de la formule n° 3 (amendement au billet d'origine après vérification)
samedi, novembre 19, 2005
Mariage - Espoir
De retour du cinquantième anniversaire des CPM, je suis porté par cette espérance qui a réuni 505 animateurs et prêtres à Besançon. Le mariage est encore lieu d'espérance et nous repartons confiant sur la place et le dynamisme de ce mouvement au service des futurs mariés.
vendredi, novembre 04, 2005
Eglise sacrement
"L'Eglise est dans le Christ comme le sacrement c'est-à-dire le signe et l'instrument de l'unité profonde de tout le genre humain et de son union à Dieu." (1)
Cette dimension sacramentelle de l'Eglise est une ouverture particulière qui élargit le sens même de la vie du chrétien. Pour reprendre une analyse donnée dans Chemins de lectures sous le titre "Verticalité", le danger de notre culture de la personne, de l'individu tout puissant, nouvelle tour de Babel de notre humanité, est de vivre et construire pour soi, sans intégrer la dimension de communauté. L'Eglise est à l'inverse une école de la communauté. La cité de Dieu est la direction de cette église parfois malade et fragile, mais toujours en marche vers sa dimension sacramentelle. Comme l'amour du prophète Osée pour sa prostituée, le Christ nous aime malgré nos faiblesses et c'est à travers celle-ci que ce construit la révélation. Le souffle qui habite l'Eglise vient travailler son essence, vient l'habiter et c'est ce souffle intérieur qui est signe et instrument en nous de l'invisible. L'Eglise est "l'infrangible sacrement de l'unité" disait saint Cyprien.
"Pour que le signe (visible) puisse réaliser dans les faits une pareille médiation de l'extérieur vers l'intérieur cela implique qu'à l'intérieur il faut qu'il en ait reçu le pouvoir et cela est signifié par l'expression institué". (2)
J. Ratzinger rappelle d'ailleurs que cette notion d'Eglise sacrement a été introduite par Henri de Lubac dans "Catholicisme, les aspects du dogme'' dans sa critique d'une foi personnelle, de l'individualisme d'une recherche d'un Dieu pour soi seul.
Je crois que c'est le travers le plus fréquent de notre temps. Une volonté de maîtrise qui n'est finalement qu'orgueil et démesure, à l'image parfois de ces mots que j'aligne tous les jours et qui sont si souvent suivi de peu de chose, de peu d'amour. L'Eglise est autre chose que des mots, que ce blog. L'Eglise est dans la communauté d'amour que nous formons et qui transpire de l'amour de Dieu...
Et si je reprends là encore ce billet de chemins de lecture dans mon blogue mariage, c'est qu'il parle aussi sur la nature même du sacrement de mariage. Car si l'Eglise est sacrement, le mariage ne peut être que le signe de ce sacrement de communauté, de cette communauté visible et aimante... A méditer...
(1) LG, cité par Joseph Ratzinger, ibid, p. 46
(2) d'après Joseph Ratzinger, ibid, p. 51ss
Cette dimension sacramentelle de l'Eglise est une ouverture particulière qui élargit le sens même de la vie du chrétien. Pour reprendre une analyse donnée dans Chemins de lectures sous le titre "Verticalité", le danger de notre culture de la personne, de l'individu tout puissant, nouvelle tour de Babel de notre humanité, est de vivre et construire pour soi, sans intégrer la dimension de communauté. L'Eglise est à l'inverse une école de la communauté. La cité de Dieu est la direction de cette église parfois malade et fragile, mais toujours en marche vers sa dimension sacramentelle. Comme l'amour du prophète Osée pour sa prostituée, le Christ nous aime malgré nos faiblesses et c'est à travers celle-ci que ce construit la révélation. Le souffle qui habite l'Eglise vient travailler son essence, vient l'habiter et c'est ce souffle intérieur qui est signe et instrument en nous de l'invisible. L'Eglise est "l'infrangible sacrement de l'unité" disait saint Cyprien.
"Pour que le signe (visible) puisse réaliser dans les faits une pareille médiation de l'extérieur vers l'intérieur cela implique qu'à l'intérieur il faut qu'il en ait reçu le pouvoir et cela est signifié par l'expression institué". (2)
J. Ratzinger rappelle d'ailleurs que cette notion d'Eglise sacrement a été introduite par Henri de Lubac dans "Catholicisme, les aspects du dogme'' dans sa critique d'une foi personnelle, de l'individualisme d'une recherche d'un Dieu pour soi seul.
Je crois que c'est le travers le plus fréquent de notre temps. Une volonté de maîtrise qui n'est finalement qu'orgueil et démesure, à l'image parfois de ces mots que j'aligne tous les jours et qui sont si souvent suivi de peu de chose, de peu d'amour. L'Eglise est autre chose que des mots, que ce blog. L'Eglise est dans la communauté d'amour que nous formons et qui transpire de l'amour de Dieu...
Et si je reprends là encore ce billet de chemins de lecture dans mon blogue mariage, c'est qu'il parle aussi sur la nature même du sacrement de mariage. Car si l'Eglise est sacrement, le mariage ne peut être que le signe de ce sacrement de communauté, de cette communauté visible et aimante... A méditer...
(1) LG, cité par Joseph Ratzinger, ibid, p. 46
(2) d'après Joseph Ratzinger, ibid, p. 51ss
jeudi, novembre 03, 2005
Baptême, suite...
Dans le baptême, la mort (les eaux, la mer) et la vie (source) sont étroitement mêlée. Le baptême est le plongeon dans la mort et dans la source de la vie. Seul le renoncement à soi-même conduit au pays de la vie. Cette double symbolique est très forte.
Mais ce renoncement n'est "sacramentel" que lorsque la foi est un don fait par l'intermédiaire de la communauté, qu'elle même reçoit en don. La foi ecclésiale conduit à penser que le baptême, c'est le sacrement de la foi ! Et c'est bien ce que signifait cette affirmation du credo pendant le rite du baptême.
On pourrait s'arrêter à cette description, mais la lecture d'Ephésiens 5 nous conduit à aller plus loin en direction du mariage. Le Christ voulait l'Eglise pure et sans tâche... " il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ; il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie (Eph 5,26) Et l'invite donc à cette purification. Et le couple, dans le don mutuel est également invité à cette purification et à ce don dans la foi, qui rend le sacrement de mariage sacramentel parce que l'échange des dons de soi s'inscrivent dans la même démarche sacramentelle au sein d'une communauté mais aussi au sein même de la petite église qu'ils sont appelés à former.
Mais ce renoncement n'est "sacramentel" que lorsque la foi est un don fait par l'intermédiaire de la communauté, qu'elle même reçoit en don. La foi ecclésiale conduit à penser que le baptême, c'est le sacrement de la foi ! Et c'est bien ce que signifait cette affirmation du credo pendant le rite du baptême.
On pourrait s'arrêter à cette description, mais la lecture d'Ephésiens 5 nous conduit à aller plus loin en direction du mariage. Le Christ voulait l'Eglise pure et sans tâche... " il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ; il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie (Eph 5,26) Et l'invite donc à cette purification. Et le couple, dans le don mutuel est également invité à cette purification et à ce don dans la foi, qui rend le sacrement de mariage sacramentel parce que l'échange des dons de soi s'inscrivent dans la même démarche sacramentelle au sein d'une communauté mais aussi au sein même de la petite église qu'ils sont appelés à former.
mercredi, novembre 02, 2005
Baptême et mariage, même combat ?
Par le sacrement du baptême, le nouveau baptisé entre en "communauté de nom avec le Père, le Fils et l'Esprit". Il entre dans une nouvelle unité pour appartenir au milieu d'existence délimité par ce nouveau nom, comme les nouveaux époux qui ne font qu'une seule chair, le baptisé est appelé à cette communion de nom. Il est "en Christ".
Etre baptisé, c'est ainsi "participer au rapport de Jésus avec Dieu (...) et recevoir pour sien le nom du Christ" (1) Cela implique donc en soi une mort à soi-même. J. Ratzinger souligne à ce sujet que dans la tradition, le baptême était précédé d'un "Crois tu en Dieu". La confession de foi était alors suivie d'un acte concret de conversion. On est loin,, rajoute-t-il de la forme administrative (et j'aujouterais presque superstitieuse) que peut prendre certains baptêmes. En un sens, c'est le risque et la conséquence d'un baptême systhématique des enfants.
Faut-il pour autant promouvoir ce baptême, au risque de ne plus baptiser personne. Oui si, comme le suggère J. Ratzinger le baptême est accompagné d'une démarche post-catéchuménale, comme elle l'est précédé pour les adultes.
A ce sujet, il fait deux remarques. Il rappelle que le Credo n'est pas une formule publicitaire : "Il ne peut-être exprimé que s'il l'on réalise en même temps l'acte de conversion au Fils de Dieu crucifié et si l'on assume par là aussi bien la passion que les promesses de la Vérité."
Enfin il souligne que le catéchuménat doit être autre chose qu'un cours de religion : "il est une partie du sacrement : non pas un enseignement préalable mais une partie intégrante de celui-ci. D'un autre côté, le sacrement n'est pas un simple rite liturgique, mais un processus, un long cheminement qui mobilise toutes les forces de l'homme, son intelligence, sa volonté, son sentiment." (2)
Ce que dit Ratzinger sur le baptême fait raisonner pour moi de nombreuses implications au sujet du mariage et de sa préparation... A méditer...
(1) Joseph Ratzinger, ibid, p. 32 et ss
(2) ibid p. 35 et 36
Etre baptisé, c'est ainsi "participer au rapport de Jésus avec Dieu (...) et recevoir pour sien le nom du Christ" (1) Cela implique donc en soi une mort à soi-même. J. Ratzinger souligne à ce sujet que dans la tradition, le baptême était précédé d'un "Crois tu en Dieu". La confession de foi était alors suivie d'un acte concret de conversion. On est loin,, rajoute-t-il de la forme administrative (et j'aujouterais presque superstitieuse) que peut prendre certains baptêmes. En un sens, c'est le risque et la conséquence d'un baptême systhématique des enfants.
Faut-il pour autant promouvoir ce baptême, au risque de ne plus baptiser personne. Oui si, comme le suggère J. Ratzinger le baptême est accompagné d'une démarche post-catéchuménale, comme elle l'est précédé pour les adultes.
A ce sujet, il fait deux remarques. Il rappelle que le Credo n'est pas une formule publicitaire : "Il ne peut-être exprimé que s'il l'on réalise en même temps l'acte de conversion au Fils de Dieu crucifié et si l'on assume par là aussi bien la passion que les promesses de la Vérité."
Enfin il souligne que le catéchuménat doit être autre chose qu'un cours de religion : "il est une partie du sacrement : non pas un enseignement préalable mais une partie intégrante de celui-ci. D'un autre côté, le sacrement n'est pas un simple rite liturgique, mais un processus, un long cheminement qui mobilise toutes les forces de l'homme, son intelligence, sa volonté, son sentiment." (2)
Ce que dit Ratzinger sur le baptême fait raisonner pour moi de nombreuses implications au sujet du mariage et de sa préparation... A méditer...
(1) Joseph Ratzinger, ibid, p. 32 et ss
(2) ibid p. 35 et 36
mardi, novembre 01, 2005
Sacrement, sens et médiation...
"Il n'y a pas de sacrement sans parole" (1). La foi ne vient pas à l'homme comme à un Moi isolé, mais celui-ci la reçoit de la communauté, de ceux qui ont cru avant lui et lui apportent Dieu comme une réalité de leur histoire. La communauté a donc un rôle essentiel de médiation, d'accompagnement, mais cet accompagnement est-il un rouleau compresseur ou un chemin d'Emmaüs, une explication de texte qui laisse à l'autre le cheminement intérieur, jusqu'à ce qu'il soit prêt à apercevoir dans la fraction du pain, le signe efficace d'un amour qui respecte sa propre liberté de marcher...
"La parole introduit dans notre relation à Dieu le facteur temps. (...) Nous voudrions avoir trouvé Dieu par nous même, nous mettons une contradiction entre tradition et raison, entre tradition et vérité qui s'avère en fin de compte mortelle. L'homme sans tradition, sans lien avec une histoire vivante est sans racine et s'efforce à une autonomie qui est en contradiction avec sa nature."
Il y a un parcours à refaire, comme ces quarantes passés au désert par le peuple d'Israël, et cette exode, nous avons chacun à la vivre, intérieurement, accompagné par l'éclairage avisé de nos pasteurs.
(1) Joseph Ratzinger, Les Principes de la théologie catholique, Esquisses et matériaux, Téqui, p. 29
(2) ibid p. 30
"La parole introduit dans notre relation à Dieu le facteur temps. (...) Nous voudrions avoir trouvé Dieu par nous même, nous mettons une contradiction entre tradition et raison, entre tradition et vérité qui s'avère en fin de compte mortelle. L'homme sans tradition, sans lien avec une histoire vivante est sans racine et s'efforce à une autonomie qui est en contradiction avec sa nature."
Il y a un parcours à refaire, comme ces quarantes passés au désert par le peuple d'Israël, et cette exode, nous avons chacun à la vivre, intérieurement, accompagné par l'éclairage avisé de nos pasteurs.
(1) Joseph Ratzinger, Les Principes de la théologie catholique, Esquisses et matériaux, Téqui, p. 29
(2) ibid p. 30
vendredi, octobre 21, 2005
Don et réponse
Pour Balthasar, le don du Christ, nouvel Adam, ne peut être "achevé" que lorsqu'il y a réponse (Ant-Wort) de la femme [Eglise]. Il établit alors un parallèle intéressant entre Ant-wort et Ant-litz (voir) visage... (Ant - Anti, contre).
Cela évoque pour moi, comme toujours une relecture du sens du sacrement de mariage. Comme le fait Paul dans Ephésiens, le dialogue entre Christ et Église s'inscrit dans la même dynamique que le "je te reçois et je me donne à toi". De fait, je devrais dire d'ailleurs l'inverse, puisque le sacrement dérive de cette correspondance. Mais il y a dans la kénose, cette dimension archétypique qu'il me semble important de méditer. Il ne s'agit pas seulement d'agir, mais cet acte n'a de sens que s'il conduit à une réponse. La passion ne serait pas "efficace" si elle n'avait été précédée de cet accompagnement des coeurs. Et cependant, comme le démontre Emmaüs, il restait encore un chemin à parcourir. La réponse de l'Eglise ne pouvait venir d'elle-même que dans la mesure où le souffle l'habite et lui "souffle" la réponse. Le dialogue Christ-Eglise pourrait être ainsi presque réduit au dialogue intra-trinitaire, à la symphonie des hyspostases... Et à cette symphonie, Dieu, dans sa miséricorde inépuisable, nous convie à devenir les instruments.
La deuxième remarque résulte du parallèle entre An-Wort et An-Sicht... Entre les mots et le visage. Visage du Christ, Verbe du Christ, verbe de l'Eglise, visage du Christ. Cela évoque bien sûr les accents lévinassiens de l'exposition du visage, qui sommes toutes ne sont pas étranger à mon premier point (cf. lien)
Plus loin (1), Balthasar évoque la création d'Eve, comme n'étant pas une création extérieure, ou un processus naturel, mais comme venant de l'intérieur et d'en haut. Cette approche prend tout son sens pour l'Eglise, nouvelle Eve, qui naît du désir du Christ et de Dieu. Elle ne lui est pas étrangère mais vient bien du dedans et c'est aussi pour cela et comme cela que nous sommes en Christ (en christoî).
La mission de l'Église, comme la mission de la femme, est continuation et conséquences de sa procession à partir du nouvel Adam. C'est pour Balthasar "accueillir et mener à la plénitude la fécondité de l'homme au sens large". Et pour l'Église, c'est bien de cela qu'il s'agit.
Ce que je trouve le plus éclairant demeure cependant cette vision pleine de signification : "Du côté (blessé) de celui qui sommeille (sur la croix) est tiré et façonné le "visage" répondant de la femme (Ep. 5,27) dont l'homme (vir) ne peut pas se passer. Le mystère de l'homme et de la Femme de la première création le montre mais ce mystère ne reçoit sa mystérieuse plénitude que dans le mystère du Christ-Eglise (Ep. 5, 27-33)." (2). Rappelons que ce sang versé est à la fois celui évoqué dans l'institution de l'Eucharistie, mais aussi ce fleuve qui coule du Temple dans la vision du prophète...
Alors, le cri de Jean-Paul II à Lourdes en 2005 prend un double sens : "Femme/Eglise, sentinelle de l'invisible.
(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p. 229
(2) ibid p. 231
Cela évoque pour moi, comme toujours une relecture du sens du sacrement de mariage. Comme le fait Paul dans Ephésiens, le dialogue entre Christ et Église s'inscrit dans la même dynamique que le "je te reçois et je me donne à toi". De fait, je devrais dire d'ailleurs l'inverse, puisque le sacrement dérive de cette correspondance. Mais il y a dans la kénose, cette dimension archétypique qu'il me semble important de méditer. Il ne s'agit pas seulement d'agir, mais cet acte n'a de sens que s'il conduit à une réponse. La passion ne serait pas "efficace" si elle n'avait été précédée de cet accompagnement des coeurs. Et cependant, comme le démontre Emmaüs, il restait encore un chemin à parcourir. La réponse de l'Eglise ne pouvait venir d'elle-même que dans la mesure où le souffle l'habite et lui "souffle" la réponse. Le dialogue Christ-Eglise pourrait être ainsi presque réduit au dialogue intra-trinitaire, à la symphonie des hyspostases... Et à cette symphonie, Dieu, dans sa miséricorde inépuisable, nous convie à devenir les instruments.
La deuxième remarque résulte du parallèle entre An-Wort et An-Sicht... Entre les mots et le visage. Visage du Christ, Verbe du Christ, verbe de l'Eglise, visage du Christ. Cela évoque bien sûr les accents lévinassiens de l'exposition du visage, qui sommes toutes ne sont pas étranger à mon premier point (cf. lien)
Plus loin (1), Balthasar évoque la création d'Eve, comme n'étant pas une création extérieure, ou un processus naturel, mais comme venant de l'intérieur et d'en haut. Cette approche prend tout son sens pour l'Eglise, nouvelle Eve, qui naît du désir du Christ et de Dieu. Elle ne lui est pas étrangère mais vient bien du dedans et c'est aussi pour cela et comme cela que nous sommes en Christ (en christoî).
La mission de l'Église, comme la mission de la femme, est continuation et conséquences de sa procession à partir du nouvel Adam. C'est pour Balthasar "accueillir et mener à la plénitude la fécondité de l'homme au sens large". Et pour l'Église, c'est bien de cela qu'il s'agit.
Ce que je trouve le plus éclairant demeure cependant cette vision pleine de signification : "Du côté (blessé) de celui qui sommeille (sur la croix) est tiré et façonné le "visage" répondant de la femme (Ep. 5,27) dont l'homme (vir) ne peut pas se passer. Le mystère de l'homme et de la Femme de la première création le montre mais ce mystère ne reçoit sa mystérieuse plénitude que dans le mystère du Christ-Eglise (Ep. 5, 27-33)." (2). Rappelons que ce sang versé est à la fois celui évoqué dans l'institution de l'Eucharistie, mais aussi ce fleuve qui coule du Temple dans la vision du prophète...
Alors, le cri de Jean-Paul II à Lourdes en 2005 prend un double sens : "Femme/Eglise, sentinelle de l'invisible.
(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p. 229
(2) ibid p. 231
mardi, septembre 06, 2005
Sexualité et Communion
Pour Balthasar, "il existe une sphère dans laquelle nos corps communique bien au delà de la sexualité non pas pour former une unité biologique mais un organisme pneumatique fondé sur la résurrection du Seigneur et sa présence eucharistique". On retrouve ce que je décrivais plus haut sur la danse trinitaire. Si nous avons reçu en nous l'Esprit et qu'à travers un acte de décentrement nous le laissons libre d'agir en nous, nous parvenons à cette fission nucléaire qu'évoquait Benoît XVI dans son homélie de Marienfeld (JMJ 2005), celle d'un coeur qui entre dans la communion véritable, la symphonie de Dieu en trois personnes, à laquelle nous devenons, par notre vocation des humbles participants.
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 359
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 359
dimanche, septembre 04, 2005
Egalité des sexes.
Pour Balthasar la primauté de l'homme se transforme en égalité. Quand la femme acquiert à son tour le pouvoir de tirer de sa chair un petit homme. L'homme à son tour naît de la femme (1 Co 11, 8-12) si bien qu'aucun d'entre eux n'a droit sur son propre corps mais sur celui de l'autre.
Si j'adhère à la première partie de l'affirmation, je souhaite apporter des bémols sur la seconde. Le droit sur l'autre et encore plus sur son corps est bien évidemment, d'abord et avant toute chose un don de Dieu et par extension le fruit du don réciproque que l'un et l'autre peuvent se donner à travers l'échange sacramentel. Mais est-ce un droit. Je dirais qu'il s'agit plutôt d'une attitude, d'une exhortation à l'ouverture et à cet échange symphonique qui caractérise la rencontre conjugale des corps et des coeurs...
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 324
Si j'adhère à la première partie de l'affirmation, je souhaite apporter des bémols sur la seconde. Le droit sur l'autre et encore plus sur son corps est bien évidemment, d'abord et avant toute chose un don de Dieu et par extension le fruit du don réciproque que l'un et l'autre peuvent se donner à travers l'échange sacramentel. Mais est-ce un droit. Je dirais qu'il s'agit plutôt d'une attitude, d'une exhortation à l'ouverture et à cet échange symphonique qui caractérise la rencontre conjugale des corps et des coeurs...
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 324
samedi, septembre 03, 2005
Co-créateurs
En faisant de l'être fini un participant à sa création, Dieu entame cet abaissement qui va jusqu'à la kénose. Il se place dans la dépendance d'un événement que les créatures peuvent déclencher à leur gré. On touche là au "profond mystère où l'homme n'est plus la chose du père mais est considéré comme personne dans sa relation immédiate à Dieu...." (1) Et le cri d'Eve qui dit "J'ai acquis un homme de Yahvé" saisit tout de suite la double filiation qui est en jeu. La naissance n'est pas seulement un don de la nature mais elle aussi cadeau de Dieu.
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 325
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 325
lundi, août 29, 2005
Une compagne en Esprit...
Si Adam ne trouve pas dans la nature un être capable de satisfaire ses aspirations, c'est qu'il "veut un vis-à-vis qui lui offre spirituellement du charnel et charnellement du spirituel" (1). Comment comprendre ce mot de Balthasar si ce n'est en élargissant la notion même de sexualité à sa dimension de communion des coeurs. Si la communion de la chair n'est pas une communion des coeurs, si la chair et l'esprit ne trouve pas dans la rencontre des corps un lieu de dilatation et de symphonie alors l'homme est dépourvu de cette complémentarité même qui fait de lui une "petite" image de la communion trinitaire.
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique divine, l'homme en Dieu, p. 323
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique divine, l'homme en Dieu, p. 323
mardi, juillet 12, 2005
Trinité...
Pour Balthasar, il semble que dans l'infini des personnes divines "soient ménagés en elle comme des espaces infinis de liberté pour que puissent s'effectuer les échanges entre" les trois personnes divines de telle sorte qu'il n'y ait aucune fermeture sur une identité confinée en elle-même. Pour lui, cela permet de qualifier ces échanges comme don, communion, réciprocité, joie, espérance et accomplissement parce que Dieu peut tout attendre de Dieu. Il parle à ce stade d'une intercession réciproque, d'une "parfaite transparence" et du mystère personnel inviolable (1) de chaque hypostase (personnes divines). Pour quelqu'un qui s'est spécialisé dans l'anthropologie du couple, cette danse des libertés divines, n'est pas sans rebondir sur cet échange conjugal, ou les libertés sont appelées à entrer dans une danse similaire. Le couple est alors à l'image de l'échange trinitaire...
(1) d'après Urs von Balthasar, ibid p. 222-3
(1) d'après Urs von Balthasar, ibid p. 222-3
mardi, juin 21, 2005
Liberté et fidélité
Le couple s'inscrit dans une respiration entre la liberté qui fonde leur lien et cette fidélité qui repose sur confiance et parole donnée.
Dans la conjugaison d'une vie, dans la chorégraphie de la distance, ils évoluent entre fusion et fécondité.
Cela suppose cependant une vigilance. Parce que la fidélité est un vouloir...
Dans la conjugaison d'une vie, dans la chorégraphie de la distance, ils évoluent entre fusion et fécondité.
Cela suppose cependant une vigilance. Parce que la fidélité est un vouloir...
mercredi, juin 15, 2005
Le don d'être libre
Même la liberté est don de Dieu. Dans la découverte du sublime qui conduit à la rencontre de deux-êtres, nous pouvons percevoir combien l'autre est un don pour nous et que notre liberté d'agir, avec lui est aussi de l'ordre du don, c'est-à-dire s'inscrit dans ce cadeau que Dieu nous fait. Le recevoir comme tel, conduit à l'invitation, libre, de donner en échange. Cela souligne par ailleurs que ce don est sans limites. Même si nous ne pourrons jamais rembourser ce que nous recevons de Dieu, nous pouvons avancer dans cette symphonie de l'échange où par mon don en retour, je rentre dans la danse de l'amour...
vendredi, juin 10, 2005
Trop Tard ?
"Maintenant c'est trop tard"...
Quand dans un dialogue, l'autre nous donne cette réponse, quel chemin reste possible...?
Nous avons longuement débattu sur ce point hier soir dans un groupe de préparation au mariage.
C'est vrai que l'idéal est de ne pas arriver à ce point de rupture, ce qui suppose une mise en alerte permanente de la qualité du dialogue conjugal, de sorte à éviter que s'amoncelle la lie et que la coupe déborde...
Et cependant, quand elle est pleine, le pardon peut encore être possible.
N'est-ce pas à ce stade, quelque chose qui est impossible à l'homme mais possible en Dieu ?
A suivre...
Quand dans un dialogue, l'autre nous donne cette réponse, quel chemin reste possible...?
Nous avons longuement débattu sur ce point hier soir dans un groupe de préparation au mariage.
C'est vrai que l'idéal est de ne pas arriver à ce point de rupture, ce qui suppose une mise en alerte permanente de la qualité du dialogue conjugal, de sorte à éviter que s'amoncelle la lie et que la coupe déborde...
Et cependant, quand elle est pleine, le pardon peut encore être possible.
N'est-ce pas à ce stade, quelque chose qui est impossible à l'homme mais possible en Dieu ?
A suivre...
samedi, juin 04, 2005
Distance et proximité
Il n'y a pas de personne plus proche que son conjoint. Cette proximité est source de joie, mais elle introduit nécessairement des frictions, des tensions, à tel point qu'une prise de distance, s'avère nécessaire.
C'est dans ces allers et retours que le couple se construit, entre le fusionnel et la distance créatrice.
On rejoint cette chorégraphie de la distance déjà évoquée...
C'est dans ces allers et retours que le couple se construit, entre le fusionnel et la distance créatrice.
On rejoint cette chorégraphie de la distance déjà évoquée...
dimanche, mai 29, 2005
La Confiance
Tout se base sur un petit mot fragile dont l'origine latine traduit à la fois fidélité et amitié...
Et sur cette base on pense que l'on pourra tenir.
Mais l'assymétrie d'une vie à deux réserve bien des surprises et quand la confiance n'est plus, il faut peut-être s'en remettre à la fiance...
C'est-à-dire à croire en ce qui est caché, enfoui, oublié et qui a pourtant généré la rencontre...
Et sur cette base on pense que l'on pourra tenir.
Mais l'assymétrie d'une vie à deux réserve bien des surprises et quand la confiance n'est plus, il faut peut-être s'en remettre à la fiance...
C'est-à-dire à croire en ce qui est caché, enfoui, oublié et qui a pourtant généré la rencontre...
samedi, mai 14, 2005
Un mur entre nous...
Selon G. Simmel, il existe "un mur entre un être et l'autre, mur que même la volonté la plus passionnée des deux conjugués ne saurait abattre. " (1)
Cela confirme une intuition profonde. Celle que l'autre ne changera pas fondamentalement, malgré tous nos efforts et tout nos rêves. Une intuition qui se lézarde cependant pour deux raisons.
a) Ce que l'homme ne peut voir, Dieu peut le faire entrevoir.
b) l'homme est digne d'humanité...
Nous nous trouvons donc entre deux cimes...
(1) cité par Olivier Abel, ibid p.158-9
Cela confirme une intuition profonde. Celle que l'autre ne changera pas fondamentalement, malgré tous nos efforts et tout nos rêves. Une intuition qui se lézarde cependant pour deux raisons.
a) Ce que l'homme ne peut voir, Dieu peut le faire entrevoir.
b) l'homme est digne d'humanité...
Nous nous trouvons donc entre deux cimes...
(1) cité par Olivier Abel, ibid p.158-9
vendredi, mai 13, 2005
Habitudes
"L'habitude a un lien profond avec la liberté quand elle permet de mettre un délai entre le donner et le recevoir, quand elle permet de différer" (1).
J'ajouterais que la confiance permet cela. La confiance est fruit de l'habitude, mais elle constitue le ciment même de cette construction conjugale.
A partir de cela, on perçoit combien la rupture de la confiance est déstructurante. Elle s'inscrit en effet comme un process cumulatif, comme un escalier escarpé que l'on monte au gré de l'amour mais qu'une chute oblige à reparcourir en entier.
A l'inverse par contre de l'habitude se trouve la routine et l'ennui. Mais qu'est-ce que l'ennui, si ce n'est une faute partagée. L'absence d'investissement et la fuite vers son moi douillet.
L'ennui ne se combat pas seul mais à deux. La confiance en l'autre et en soi-même, sa propre capacité à gérer la surprise, sont les moyens possibles de remettre en place une dynamique, un échange.
(1) Olivier Abel, ibid p. 149
J'ajouterais que la confiance permet cela. La confiance est fruit de l'habitude, mais elle constitue le ciment même de cette construction conjugale.
A partir de cela, on perçoit combien la rupture de la confiance est déstructurante. Elle s'inscrit en effet comme un process cumulatif, comme un escalier escarpé que l'on monte au gré de l'amour mais qu'une chute oblige à reparcourir en entier.
A l'inverse par contre de l'habitude se trouve la routine et l'ennui. Mais qu'est-ce que l'ennui, si ce n'est une faute partagée. L'absence d'investissement et la fuite vers son moi douillet.
L'ennui ne se combat pas seul mais à deux. La confiance en l'autre et en soi-même, sa propre capacité à gérer la surprise, sont les moyens possibles de remettre en place une dynamique, un échange.
(1) Olivier Abel, ibid p. 149
jeudi, mai 12, 2005
Parole et secret intimes
"La parole nous fait sentir ce que nous ne sentions pas... " (1)
Elle porte à la lumière ce qui est enfoui en nous et serait resté caché. La parole est l'essence même de la vie du couple. Un couple sans paroles est un couple qui meurt. On part de l'impression de tout savoir et l'on s'enfonce dans une irrémédiable distance.
Cela dit, il y a dialogue et dialogue...
On peut relire le texte sur les tours pour comprendre que le langage du haut des tours n'est pas celui qui construit le couple. Parler, c'est aussi écouter, entendre, sentir, vibrer, partager...
(1) Olivier Abel, ibid p. 149
Elle porte à la lumière ce qui est enfoui en nous et serait resté caché. La parole est l'essence même de la vie du couple. Un couple sans paroles est un couple qui meurt. On part de l'impression de tout savoir et l'on s'enfonce dans une irrémédiable distance.
Cela dit, il y a dialogue et dialogue...
On peut relire le texte sur les tours pour comprendre que le langage du haut des tours n'est pas celui qui construit le couple. Parler, c'est aussi écouter, entendre, sentir, vibrer, partager...
(1) Olivier Abel, ibid p. 149
mercredi, mai 11, 2005
Chorégraphie de la distance
Cette expression d'Abel : "chorégraphie de la distance" évoque pour moi la danse du couple, la symphonie d'une chair qui n'est pas réduite au corps mais conjugaison des instruments multiples qui font de nos rencontres une harmonie en devenir.
Dans la Philosophie de la volonté, P. Ricoeur soulignait déjà les vertus de la danse, qui ne sont pas qu'une harmonie du corps mais le phénomène d'une totalité unifiée, au sens donné par Jean Paul II dans Amour et responsabilité. L'âme, le corps et l'Eprit sont invités à la danse de notre amour. Travailler cette chorégraphie, c'est louvoyer entre proximité et distance, présence et respect. C'est entrer dans la magie d'un Je et d'un Tu (cf. Chemins, le blogue).
(1) Olivier Abel, ibid p. 136
Dans la Philosophie de la volonté, P. Ricoeur soulignait déjà les vertus de la danse, qui ne sont pas qu'une harmonie du corps mais le phénomène d'une totalité unifiée, au sens donné par Jean Paul II dans Amour et responsabilité. L'âme, le corps et l'Eprit sont invités à la danse de notre amour. Travailler cette chorégraphie, c'est louvoyer entre proximité et distance, présence et respect. C'est entrer dans la magie d'un Je et d'un Tu (cf. Chemins, le blogue).
(1) Olivier Abel, ibid p. 136
mardi, mai 10, 2005
Accords et désaccords
Ce n'est pas seulement la réparation qui est fondatrice, c'est le désaccord qui est fondateur (1) Il est en effet fondateur dans le sens où il permet de remettre en question ces éternelles asymétries qui s'installent. Le désaccord, c'est l'irruption visible dans le couple d'une tension qui s'était installée sournoisement et qui fait signe, appelle au secours.
Fuir la dispute, une tentation très masculine, conduit à ré-enfouir ce qui devrait au contraire être révélé, remis sur la table, renégocié...
(1) Olivier Abel, ibid p. 134
Fuir la dispute, une tentation très masculine, conduit à ré-enfouir ce qui devrait au contraire être révélé, remis sur la table, renégocié...
(1) Olivier Abel, ibid p. 134
lundi, mai 09, 2005
L'ennui
"En face de l'angoisse du désir inégal, il y a autre chose non moins terrible, la fatigue de l'égalité, l'ennui du désir égal." (1). Notre société amatrice de sensation forte, de surprise et de diversité est-elle devenue incapable de jouir de la présence fidèle, de la confiance qui nous fait grandir et reposer en paix au delà des inquiétudes bouillonnantes d'une société mondialisée. On sur-valorise la famille comme havre de paix et l'on méprise en même temps la routine, la mort d'une passion.
(1) Olivier Abel, ibid p. 107
(1) Olivier Abel, ibid p. 107
dimanche, mai 08, 2005
M'aimes-tu ?
Quand Abel note dans la discipline de la véracité une perpétuelle inquiétude, un "Et si je me trompais sans le savoir ?" il me rappelle l'aporie déjà signalée chez Jean Luc Marion, cette impasse du "M'aimes-t-on ?". Abel souligne d'ailleurs, l'exigence d'autonomie individuelle qui peut devenir pathétique dans son désir de sincérité, d'indépendance jusqu'au "serf-arbitre (...) qui suis-je, moi, que serais-je si j'étais libre du regard et de la parole de l'autre ?" (1).
Ne retrouve-t-on pas ici encore dans une nouvelle conjonction cette notion de rôle que nous avions noté chez Balthasar sur Chemins, le blogue...
(1) Olivier Abel, ibid p. 101
Ne retrouve-t-on pas ici encore dans une nouvelle conjonction cette notion de rôle que nous avions noté chez Balthasar sur Chemins, le blogue...
(1) Olivier Abel, ibid p. 101
samedi, mai 07, 2005
Divorce
"Tout conduit au divorce" (1). Dans notre société en effet, la pression la plus grande n'est plus celle qui nous poussait au mariage mais celle qui nous conduit à baisser les bras alors que tout peut-être à nouveau possible. Quel effort faisons nous ? Quel tiers avons nous consulté ? Pour que les joies premières qui nous conduisent l'un vers l'autre ne puissent venir reverdir les cimes de notre amour enfoui dans la routine, la lassitude ou le rêve...
(1) Olivier Abel, ibid p. 73
(1) Olivier Abel, ibid p. 73
vendredi, mai 06, 2005
Au revoir l'image, bonjour le réel
La grande difficulté de toute histoire amoureuse est de pouvoir quitter l'image idéalisée et impossible que l'on peut avoir de l'autre pour s'attacher à une singularité toute ordinaire quoique irremplaçable. (1) Cet abandon sans retour est le pas du mariage. Non pas celui virtuel de l'engagement d'un jour, mais cette lente conversion intérieure qui nous fait passer du multiple à l'unique, d'un univers du possible à un je veux t'aimer. C'est le pas du "Je te reçois et je me donne à toi". Un lâcher prise qui conduit à une joie incommunicable et privée.
(1) d'après Olivier Abel, ibid p. 53
(1) d'après Olivier Abel, ibid p. 53
mercredi, mai 04, 2005
L'amour durable
L'amour durable n'est pas vendeur ? (1) et cependant les derniers sondages le confirment, la famille est la valeur centrale pour nos sociétés. Quel est ce paradoxe. Probablement une tendance à survaloriser liberté et plaisir immédiat. Mais le plaisir peut-il est durable s'il n'y a pas d'engagement, de volonté de durer. Et la liberté est-elle véritable s'il ne s?agit que d'une conformité à des élans passionnels. Suis-je libre quand je suis mes pulsions. C'est au coeur de ce questionnement intérieur que je peux me rendre compte, qu'au delà de ces deux aspirations, un chemin est possible, vers une liberté plus profonde et vers un engagement plus durable. La condition de ce bouleversement ? Devenir humain au prix d'un effort sur soi-même. Effort libérateur.
(1) Olivier Abel, ibid p.51
(1) Olivier Abel, ibid p.51
mardi, mai 03, 2005
Explosion
Deux des principales tensions qui maintenait le mariage ont explosé dans notre société moderne :
- la pression sociale
- la norme religieuse
Il reste donc à lui donner un autre sens, un acte libre qui porte un homme et une femme à choisir librement de s'engager pour la vie dans une aventure hors du commun, loin des sentiers battus, au delà de la conformité, au delà de la seule recherche du plaisir.
C'est un pari fou, mais un pari porteur de sens.
Un acte libre et en soi libérant de toutes les pressions intérieures, les déterminismes et conformismes.
J'avais le mariage n'avait été aussi empli de sens.
- la pression sociale
- la norme religieuse
Il reste donc à lui donner un autre sens, un acte libre qui porte un homme et une femme à choisir librement de s'engager pour la vie dans une aventure hors du commun, loin des sentiers battus, au delà de la conformité, au delà de la seule recherche du plaisir.
C'est un pari fou, mais un pari porteur de sens.
Un acte libre et en soi libérant de toutes les pressions intérieures, les déterminismes et conformismes.
J'avais le mariage n'avait été aussi empli de sens.
lundi, mai 02, 2005
Idolatrie - II
Il y a dans les catéchèses du mercredi de Jean Paul II (qui viennent d'être republiées aux éditions du Cerf sous le titre : "Homme et femme il les créa") un long passage commentant le regard et cette phrase de Jésus : "Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son coeur" (Mat 5,28)
En première lecture, cette phrase ne m'avait pas touché, peut-être parce que je ne me sentais pas véritablement en adultère.
Et cependant, le commentaire de Jean Paul II, qui consacre plusieurs mercredi sur ce thème nous permet de prendre la mesure de la nature même de notre regard, y compris sur notre propre épouse. Et l'on mesure, que notre regard n'est pas souvent un regard de personne à personne, mais bien celui d'un homme du haut d'une tour (cf. infra), qui regarde l'autre comme objet et lui refuse sa place de personne, d'autre...
Il y a donc un chemin intérieur à parcourir, un chemin qui est "descente de tour"...
En première lecture, cette phrase ne m'avait pas touché, peut-être parce que je ne me sentais pas véritablement en adultère.
Et cependant, le commentaire de Jean Paul II, qui consacre plusieurs mercredi sur ce thème nous permet de prendre la mesure de la nature même de notre regard, y compris sur notre propre épouse. Et l'on mesure, que notre regard n'est pas souvent un regard de personne à personne, mais bien celui d'un homme du haut d'une tour (cf. infra), qui regarde l'autre comme objet et lui refuse sa place de personne, d'autre...
Il y a donc un chemin intérieur à parcourir, un chemin qui est "descente de tour"...
samedi, avril 30, 2005
Idolatrie
Jusqu'à elle point notre façon de faire, de présenter la rencontre intime d'un homme et d'une femme n'est-elle pas en fait, une idolatrie, c'est-à-dire au delà du raisonnement positif, une secrête vénération de cette course au plaisir qui nous habite intérieurement.
On peut se laisser aller dans ce travers, sauf à prendre une distance suffisante, un recul qui permet de réintroduire une chasteté véritable.
On peut se laisser aller dans ce travers, sauf à prendre une distance suffisante, un recul qui permet de réintroduire une chasteté véritable.
vendredi, avril 29, 2005
Solitude - II
Les limites d'une réflexion sur la solitude et sur ces élans mystiques qui nous poussent à quitter le présent dans la complaisance d'un état idéal, c'est cependant cette paresse qui nous pousse à fuir la routine du donner et du recevoir, la fatigue de l'encore. "Il y a en face, en face de l'angoisse de la solitude une autre chose moins terrible, la fatigue de partager, de sans cesse devoir partager, donner, recevoir, la fatigue de devoir quoi que ce soit à quelqu'un d'autre".(1)
Fuir le présent pour se complaire dans le rêve.
(1) Olivier Abel, Le mariage a-t-il encore un avenir ?, Bayard 2005
Fuir le présent pour se complaire dans le rêve.
(1) Olivier Abel, Le mariage a-t-il encore un avenir ?, Bayard 2005
lundi, avril 25, 2005
Solitude
La solitude serait-elle commune à tout homme et ce jusqu'à la mort.
Solitude foncière de l'homme qui malgré la course au relationnel traduit un manque de sens, de direction ?
Solitude qui nous met face à nous-même dans une véritable responsabilité.
Solitude enfin qui nous renforce notre désir de l'autre, du tout Autre...
Solitude foncière de l'homme qui malgré la course au relationnel traduit un manque de sens, de direction ?
Solitude qui nous met face à nous-même dans une véritable responsabilité.
Solitude enfin qui nous renforce notre désir de l'autre, du tout Autre...
dimanche, avril 24, 2005
Inutile ?
Trouver un langage commun ? Quand l'autre n'a rien à dire, quand on est face à une absence de points communs, on peut être effectivement interpellé par notre place, notre rôle. Difficile de mettre au point un discours, au point que peut réapparaître le sentiment d'être inutile... Peut-être que de fait, le décentrement devient alors plus évident. Si je ne peux t'être utile, en apparence, laisse moi Seigneur être le seul signe de ta présence...
vendredi, avril 22, 2005
Idéal
Le coeur d'un choix amoureux, d'un discernement, ne repose-t-il pas dans ce conflit intime entre l'idéalité (de l'autre et de soi-même) et le réel ?
L'idéal nous fait courir, éveille notre désir, mais le réel nous heurte de plein fouet.
Travailler vers un renoncement à l'idéal, c'est avancer sur le chemin où l'on entre dans la confiance et l'espérance...
C'est préparer le chemin d'un je veux t'aimer pour la vie...
L'idéal nous fait courir, éveille notre désir, mais le réel nous heurte de plein fouet.
Travailler vers un renoncement à l'idéal, c'est avancer sur le chemin où l'on entre dans la confiance et l'espérance...
C'est préparer le chemin d'un je veux t'aimer pour la vie...
dimanche, avril 17, 2005
Couper les ponts du passé...
Le choix de l'engagement dans le mariage est-il concommitant dans le couple.
Dans la conférence mentionnée précédemment, nous développions l'idée reprise dans Découvrons l'amour de Denis Sonet, que l'engagement véritable est le résultat d'un saut dans le vide, le passage d'un pont fragile, sans retour...
Mais sommes nous en phases pour passer ce pont. Oui en principe, lorsque les époux prononcent le oui à l'Eglise. Mais une réflexion sur la personne, la distance souvent importante entre son Moi conscient et son paraître, le rôle qu'il joue face au monde (à l'aune des réflexions en cours sur la dramatique selon Urs von Balthasar) me font penser que si le oui est prononcé en apparence, il y a nécessairement une distance entre les deux conjoints sur leur capacité réelle à vivre cette préférence comme indissoluble. Ce saut est donc progressif. Certes on peut être l'un et l'autre dans la même dynamique, mais ce n'est que dans le temps que ce oui pour la vie devient réalité...
Cela repose principalement sur la capacité à dire véritablement un "je veux t'aimer" qui est lui même constitutif de la démarche d'alliance...
En théorie une bonne préparation au mariage, permet de réduire cette distance, cette assymétrie dans l'engagement.
A travailler...
Dans la conférence mentionnée précédemment, nous développions l'idée reprise dans Découvrons l'amour de Denis Sonet, que l'engagement véritable est le résultat d'un saut dans le vide, le passage d'un pont fragile, sans retour...
Mais sommes nous en phases pour passer ce pont. Oui en principe, lorsque les époux prononcent le oui à l'Eglise. Mais une réflexion sur la personne, la distance souvent importante entre son Moi conscient et son paraître, le rôle qu'il joue face au monde (à l'aune des réflexions en cours sur la dramatique selon Urs von Balthasar) me font penser que si le oui est prononcé en apparence, il y a nécessairement une distance entre les deux conjoints sur leur capacité réelle à vivre cette préférence comme indissoluble. Ce saut est donc progressif. Certes on peut être l'un et l'autre dans la même dynamique, mais ce n'est que dans le temps que ce oui pour la vie devient réalité...
Cela repose principalement sur la capacité à dire véritablement un "je veux t'aimer" qui est lui même constitutif de la démarche d'alliance...
En théorie une bonne préparation au mariage, permet de réduire cette distance, cette assymétrie dans l'engagement.
A travailler...
Conférence à l'Institut de la Famille
Juste pour souligner une intervention plus longue que ce simple blogue.
Lundi dernier, ils étaient une petite centaine à venir nous entendre (mon épouse et moi) sur le thème "Vivre son sacrement".
Vous en trouverez pour quelques temps, la version texte sous ce lien
A cette occasion, une question des auditeurs réveille en moi quelques échos...
Voir billet suivant...
Lundi dernier, ils étaient une petite centaine à venir nous entendre (mon épouse et moi) sur le thème "Vivre son sacrement".
Vous en trouverez pour quelques temps, la version texte sous ce lien
A cette occasion, une question des auditeurs réveille en moi quelques échos...
Voir billet suivant...
samedi, avril 16, 2005
La Confusion des genres
Juste pour signaler la sortie chez Bayard de ce nouveau livre de Xavier Lacroix : La Confusion des genres qui donne un éclairage chrétien construit à ce problème difficile de l'adoption par deux personnes du même sexe.
Il y reprend deux articles parus dans Etudes, complété par un argumentaire détaillé sous forme de questions réponses à des propos souvent peu fondés.
On y lit un propos qui reprend ce que je dis plus bas sur la chasteté dans sons sens parental, cette capacité à mettre entre le parent et l'enfant la juste distance qui lui permettra de grandir sans étouffer, de s'éveiller et de partir. En discutant avec X. Lacroix hier de ce livre, il me soulignait le risque fréquent dans un couple de même sexe d'un manque de pudeur sur leur intimité sexuelle vis-à-vis de l'enfant. Les conséquences de ce voyeurisme ou de relation qui peuvent devenir incestueuses me semblent graves sur la construction de l'équilibre de l'enfant.
Un sujet difficile et un livre qui apporte de bonnes réponses.
Il y reprend deux articles parus dans Etudes, complété par un argumentaire détaillé sous forme de questions réponses à des propos souvent peu fondés.
On y lit un propos qui reprend ce que je dis plus bas sur la chasteté dans sons sens parental, cette capacité à mettre entre le parent et l'enfant la juste distance qui lui permettra de grandir sans étouffer, de s'éveiller et de partir. En discutant avec X. Lacroix hier de ce livre, il me soulignait le risque fréquent dans un couple de même sexe d'un manque de pudeur sur leur intimité sexuelle vis-à-vis de l'enfant. Les conséquences de ce voyeurisme ou de relation qui peuvent devenir incestueuses me semblent graves sur la construction de l'équilibre de l'enfant.
Un sujet difficile et un livre qui apporte de bonnes réponses.
dimanche, avril 10, 2005
Chasteté...
La chasteté n'est pas la continence sexuelle mais bien cette attitude où l'on prend distance. L'autre n'est pas objet mais autre.
Etre chaste, c'est descendre de sa tour de désir et construire avec l'autre une symphonie fragile où chacun est respecté, tel qu'il est.
La chasteté est aussi parentale, dans l'art de laisser l'enfant être, devenir, grandir et partir.
On peut se demander si chasteté n'est pas de l'ordre de cette distance et proximité qui caractérise la relation entre l'homme et Dieu. Distance qui respecte l'autre dans sa dimension entière et proximité dans cette kénose où je m'agenouille devant l'autre, je me fait proche, tout amour et tout don...
Etre chaste, c'est descendre de sa tour de désir et construire avec l'autre une symphonie fragile où chacun est respecté, tel qu'il est.
La chasteté est aussi parentale, dans l'art de laisser l'enfant être, devenir, grandir et partir.
On peut se demander si chasteté n'est pas de l'ordre de cette distance et proximité qui caractérise la relation entre l'homme et Dieu. Distance qui respecte l'autre dans sa dimension entière et proximité dans cette kénose où je m'agenouille devant l'autre, je me fait proche, tout amour et tout don...
samedi, avril 02, 2005
Homme et Femme, il les créa...
En ce jour de Deuil pour l'Eglise, je veux saluer ici celui qui a tant fait pour le couple et notamment une spiritualité du corps...
Citons dans le désordre (non exhaustif) :
- Jean Paul II, Encyclique Evangelium Vitæ
- Jean Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris Consortio
Les Tâches de la famille chrétienne,
- Jean Paul II, Lettres aux Familles, Mame-Plon,
Paris, février 1994
- Jean Paul II, Catéchèses du mercredi,
du 5 septembre 1979 au 28 novembre 1984 (4 ouvrages) :
- A l'image de Dieu Homme et Femme,
Une lecture de Genèse 1-3, Cerf, Paris, mars 1985
- Le corps, le coeur et l'esprit, Cerf, Paris, octobre 1984
- Résurrection Mariage et Célibat,
L'évangile de la rédemption du corps, Cerf, paris, mars 1985
- L'Amour humain dans le plan divin, Cerf, Paris septembre 1985
Une série plus longue mais plus accessible qui permet de mieux comprendre la pensée deJean Paul II sur le mariage, dans un style moins difficile que les encycliques. Quelques merveilles, en particulier dans le dernier tome sur le lien entre l'amour humain et l'Eucharistie.
Karol Wojtyla [Jean Paul II], "Amour et responsabilité",
Stock, Paris, novembre 1978
Difficile mais donnant une bonne analyse d'une sexualité responsable
Citons dans le désordre (non exhaustif) :
- Jean Paul II, Encyclique Evangelium Vitæ
- Jean Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris Consortio
Les Tâches de la famille chrétienne,
- Jean Paul II, Lettres aux Familles, Mame-Plon,
Paris, février 1994
- Jean Paul II, Catéchèses du mercredi,
du 5 septembre 1979 au 28 novembre 1984 (4 ouvrages) :
- A l'image de Dieu Homme et Femme,
Une lecture de Genèse 1-3, Cerf, Paris, mars 1985
- Le corps, le coeur et l'esprit, Cerf, Paris, octobre 1984
- Résurrection Mariage et Célibat,
L'évangile de la rédemption du corps, Cerf, paris, mars 1985
- L'Amour humain dans le plan divin, Cerf, Paris septembre 1985
Une série plus longue mais plus accessible qui permet de mieux comprendre la pensée deJean Paul II sur le mariage, dans un style moins difficile que les encycliques. Quelques merveilles, en particulier dans le dernier tome sur le lien entre l'amour humain et l'Eucharistie.
Karol Wojtyla [Jean Paul II], "Amour et responsabilité",
Stock, Paris, novembre 1978
Difficile mais donnant une bonne analyse d'une sexualité responsable
mercredi, mars 23, 2005
Donner le temps au temps...
Donner le temps au temps.
Souvent nous voulons maîtriser le temps, l'organiser. Est-ce que ce n'est pas une façon de s'ériger en Dieu, et donc de tomber au coeur même de la chute que décrit Genèse 3. L'arbre de la connaissance et de la maîtrise.
C'est pourtant le chemin inverse sur lequel nous conduit la méditation de l'Ecriture. Après le massacre des prêtres, Elie est conduit par Dieu au désert (1 Rois 19). Pendant 40 jours, il va marcher dans le désert. Pourquoi ? Comme pour l'Exode et ses 40 années de pérégrinations vers la terre promise, il s'agit d'apprendre à mettrede la distance entre sa toute-puissance et le temps de Dieu. Trouver le temps de Dieu, passe par une dé-maîtrise, un dé-centrement.
C'est aussi le lieu d'une chasteté. Non pas au sens où on l'entend souvent : celle d'une pure continence sexuelle, mais bien celle qui laisse l'autre être, sans que l'on lui prenne son temps, sans lui faire violence. La chasteté, c'est la marche au désert où je quitte ma volonté de puissance pour trouver le souffle fragile d'un autrement.
Elie au bout du chemin parvient sur la montagne. Mais Dieu n'est pas dans le tonnerre ou le feu. Il est dans le "bruit d'un fin silence". Le souffle ténu d'une liberté qui nous laisse libre mais qui ne se manifeste que lorsque l'on a abandonné la maîtrise du temps, quand on a rejeté le désir de maîtriser l'autre et nous même. Ce n'est plus alors la violence mais l'épiphanie d'une présence.
Le fruit de la chasteté, c'est peut-être rejoindre cette tempérance qu'évoquait déjà Aristote dans l'Ethique à Nicomaque. Loin de nos passions frivoles, loin de l'urgence, le temps de Dieu, le temps qui nous échappe mais qui prend alors toute sa mesure.
Souvent nous voulons maîtriser le temps, l'organiser. Est-ce que ce n'est pas une façon de s'ériger en Dieu, et donc de tomber au coeur même de la chute que décrit Genèse 3. L'arbre de la connaissance et de la maîtrise.
C'est pourtant le chemin inverse sur lequel nous conduit la méditation de l'Ecriture. Après le massacre des prêtres, Elie est conduit par Dieu au désert (1 Rois 19). Pendant 40 jours, il va marcher dans le désert. Pourquoi ? Comme pour l'Exode et ses 40 années de pérégrinations vers la terre promise, il s'agit d'apprendre à mettrede la distance entre sa toute-puissance et le temps de Dieu. Trouver le temps de Dieu, passe par une dé-maîtrise, un dé-centrement.
C'est aussi le lieu d'une chasteté. Non pas au sens où on l'entend souvent : celle d'une pure continence sexuelle, mais bien celle qui laisse l'autre être, sans que l'on lui prenne son temps, sans lui faire violence. La chasteté, c'est la marche au désert où je quitte ma volonté de puissance pour trouver le souffle fragile d'un autrement.
Elie au bout du chemin parvient sur la montagne. Mais Dieu n'est pas dans le tonnerre ou le feu. Il est dans le "bruit d'un fin silence". Le souffle ténu d'une liberté qui nous laisse libre mais qui ne se manifeste que lorsque l'on a abandonné la maîtrise du temps, quand on a rejeté le désir de maîtriser l'autre et nous même. Ce n'est plus alors la violence mais l'épiphanie d'une présence.
Le fruit de la chasteté, c'est peut-être rejoindre cette tempérance qu'évoquait déjà Aristote dans l'Ethique à Nicomaque. Loin de nos passions frivoles, loin de l'urgence, le temps de Dieu, le temps qui nous échappe mais qui prend alors toute sa mesure.
samedi, mars 12, 2005
Séparation - II
Au delà de ce discours théorique, il reste cependant la réalité d'une vie.
Et la prise de distance est souvent la meilleure façon de remettre de l'ordre dans ses idées, de reprendre pied quand un quotidien ne permet plus de dépasser la violence et la haine.
Et la prise de distance est souvent la meilleure façon de remettre de l'ordre dans ses idées, de reprendre pied quand un quotidien ne permet plus de dépasser la violence et la haine.
mercredi, mars 09, 2005
Séparation
La séparation est visiblement utilisée par des couples chrétiens, si l'on en croit je ne sais quel site d'avocats qui précise qu'elle est rare et permet parfois de mettre de la distance dans une situation tendue et parfois irréparable...
Si elle est temporaire et permet de mettre de la distance dans une situation trop conflictuelle, on peut en comprendre l'utilité. Mais si elle est l'antichambre d'un divorce cela m'interpelle, en particulier lorsque l'autre ne dispose pas de la même solidité psycho-affective.
Cela reste une solution "moderne". Mais cette "tentation" a plusieurs inconvénients qui me semble majeurs :
1) que va devenir l'autre, quand je décide de me séparer ?
2) suis-je prêt a vivre les inconvénients cumulatifs (solitude, culpabilité, fragilité) qui sont connexes à ce type de solution,
3) il fait porter un poids lourd aux enfants qui vont rester toujours déchirés entre leur amour pour chacun des parents et comme toujours se sentir responsables...
Mais surtout, la séparation/divorce n'est pas compatible, a priori avec l'engagement pris lors de son mariage. Quelle que soit les conditions de celui-ci, les non-choix et les difficultés qui l'ont précédé, le mariage reste un engagement personnel, une volonté de s'unir à quelqu'un pour la vie, pour le meilleur mais aussi le pire. Ce n'est pas un contrat que l'on peut rompre pour incompatibilité de sentiment, mais bien l'engagement d'accompagner l'autre quand il est fragile, malade, souffrant et cela même lorsqu'il n'est pas à la hauteur de l'attente.
C'est dans l'assymétrie du recevoir et du don que l'on peut juger de l'existence d'un amour véritable et non dans l'existence ou non de sentiments pour l'autre.
Aimer ce n'est pas être transporté par l'autre dans un élan passionnel mais entrer dans une dynamique qui implique le don de soi et donc un décentrement...
Ce sens éthique du mariage est au coeur de l'engagement chrétien. Bien sûr, on peut l'ignorer et passer outre. Il reste difficile de juger les actes et la capacité à suivre un oui jusqu'au bout. Mais cela reste pour moi quelque chose d'essentiel, de fondamental. Il est certain, que dans mon cas, c'est plus facile à dire, puisque je ne vis pas le pire. Mais voilà ce à quoi je tient.
Si elle est temporaire et permet de mettre de la distance dans une situation trop conflictuelle, on peut en comprendre l'utilité. Mais si elle est l'antichambre d'un divorce cela m'interpelle, en particulier lorsque l'autre ne dispose pas de la même solidité psycho-affective.
Cela reste une solution "moderne". Mais cette "tentation" a plusieurs inconvénients qui me semble majeurs :
1) que va devenir l'autre, quand je décide de me séparer ?
2) suis-je prêt a vivre les inconvénients cumulatifs (solitude, culpabilité, fragilité) qui sont connexes à ce type de solution,
3) il fait porter un poids lourd aux enfants qui vont rester toujours déchirés entre leur amour pour chacun des parents et comme toujours se sentir responsables...
Mais surtout, la séparation/divorce n'est pas compatible, a priori avec l'engagement pris lors de son mariage. Quelle que soit les conditions de celui-ci, les non-choix et les difficultés qui l'ont précédé, le mariage reste un engagement personnel, une volonté de s'unir à quelqu'un pour la vie, pour le meilleur mais aussi le pire. Ce n'est pas un contrat que l'on peut rompre pour incompatibilité de sentiment, mais bien l'engagement d'accompagner l'autre quand il est fragile, malade, souffrant et cela même lorsqu'il n'est pas à la hauteur de l'attente.
C'est dans l'assymétrie du recevoir et du don que l'on peut juger de l'existence d'un amour véritable et non dans l'existence ou non de sentiments pour l'autre.
Aimer ce n'est pas être transporté par l'autre dans un élan passionnel mais entrer dans une dynamique qui implique le don de soi et donc un décentrement...
Ce sens éthique du mariage est au coeur de l'engagement chrétien. Bien sûr, on peut l'ignorer et passer outre. Il reste difficile de juger les actes et la capacité à suivre un oui jusqu'au bout. Mais cela reste pour moi quelque chose d'essentiel, de fondamental. Il est certain, que dans mon cas, c'est plus facile à dire, puisque je ne vis pas le pire. Mais voilà ce à quoi je tient.
vendredi, février 25, 2005
Couple et parents... II
D'après certaines statistiques compréhensibles, le désir sexuel de la femme est en chute libre après une naissance et ne se rétablit que très doucement. 75 % des femmes n'aurait pas de désir un an après la naissance et 50 % au bout de deux ans.
Maris, à vous de jouer (lire à ce sujet : descente de tours...) pour rétablir sans violence les fondements même d'une communion de coeur, d'âme et de corps.
Maris, à vous de jouer (lire à ce sujet : descente de tours...) pour rétablir sans violence les fondements même d'une communion de coeur, d'âme et de corps.
jeudi, février 24, 2005
Couple et parents...
L'irruption de l'enfant est lieu de plénitude, mais conduit à un profond bouleversement de l'équilibre même du couple qui bascule du deux à un autre registre. Ce basculement est un tremblement de terre dans le conjugal. Et cette tentation du parental, pleine de richesse va mettre en danger les fondements même de l'engagement. J'ai épousé une femme, et je me retrouve dans les bras d'une mère. Quel chemin...
mercredi, février 23, 2005
Le risque de l'amour.
Il n'y a pas d'amour sans tentation. Chaque fois qu'un couple s'approche d'une apparente plénitude, il est confronté à un risque plus fort et insidieux de se perdre, de se heurter au non amour. Le savoir, décrypter cette tentation permet de relativiser ces crises perpétuelles qui mettent en danger notre quotidien.
mardi, février 22, 2005
Le bon et le meilleur...
Il y a deux sortes de regard que l'on peut porter sur l'homme.
1) Voir le bon et le mal, mais en ce faisant on génère un jugement, une comparaison et, tel Caïn qui compare et juge, notre comportement engendre la violence.
2) Un autre comportement est de voir en tout homme le bon et le meilleur, c'est à dire d'introduire dans sa vision de l'autre l'hyperbole qui pourra conduire au bon.
Cette vision optimiste mais que certains peuvent qualifier d'utopiste permet de quitter le conflit de tour à tour qui constitue tout comportement, pour voir en soi et en l'autre, ce qui est perfectible. Cela suppose un croisement d'humilité, mais surtout un regard aimant, comme celui que pose le Christ sur le pêcheur : va et ne pêche plus, va, appelle ton mari, je veux demeurer chez toi...
1) Voir le bon et le mal, mais en ce faisant on génère un jugement, une comparaison et, tel Caïn qui compare et juge, notre comportement engendre la violence.
2) Un autre comportement est de voir en tout homme le bon et le meilleur, c'est à dire d'introduire dans sa vision de l'autre l'hyperbole qui pourra conduire au bon.
Cette vision optimiste mais que certains peuvent qualifier d'utopiste permet de quitter le conflit de tour à tour qui constitue tout comportement, pour voir en soi et en l'autre, ce qui est perfectible. Cela suppose un croisement d'humilité, mais surtout un regard aimant, comme celui que pose le Christ sur le pêcheur : va et ne pêche plus, va, appelle ton mari, je veux demeurer chez toi...
dimanche, février 20, 2005
Doute...
Dans toute histoire amoureuse surgit une phase de doute. Mais douter de l'autre n'indique pas nécessairement qu'il y a erreur sur la personne. Le doute interpelle, dérange. Il peut être alors un chemin de réflexion, d'interpellation intérieure, pour retrouver en soi des éléments objectifs sur la nature du lien.
Une préparation (cf. http://mariage.eklesia.net/MARIAGE/preparer ) peut aider à cette interpellation et au retour à l'essentiel où l'on construit progressivement en soi des éléments objectifs qui fondent la décision de s'engager et la volonté d'entrer dans une dynamique du 'pour toujours'. Dynamique parce que le pour toujours n'est pas acquis, il doit se revisiter, se réaffirmer sur la base même de cette décision première, qui a été prise à l'issue de cette interpellation intérieure.
Tout cela est complexe, non modélisable. Le doute reste l'antichambre d'une liberté. Il peut aussi permettre un dialogue en vérité qui conduit au choix et à la rupture, mais qui se base surtout sur un fondement véritable et non plus la simple passion amoureuse, conditionnée et parfois fragile.
Une préparation (cf. http://mariage.eklesia.net/MARIAGE/preparer ) peut aider à cette interpellation et au retour à l'essentiel où l'on construit progressivement en soi des éléments objectifs qui fondent la décision de s'engager et la volonté d'entrer dans une dynamique du 'pour toujours'. Dynamique parce que le pour toujours n'est pas acquis, il doit se revisiter, se réaffirmer sur la base même de cette décision première, qui a été prise à l'issue de cette interpellation intérieure.
Tout cela est complexe, non modélisable. Le doute reste l'antichambre d'une liberté. Il peut aussi permettre un dialogue en vérité qui conduit au choix et à la rupture, mais qui se base surtout sur un fondement véritable et non plus la simple passion amoureuse, conditionnée et parfois fragile.
mardi, février 15, 2005
Autre chose...
Dans le mariage, il y a autre chose qu'un engagement de deux personnes, mais une dimension plus vaste, un signe, celui de l'amour de Dieu et de son église.
C'est le message du mariage chrétien.
C'est le message du mariage chrétien.
lundi, février 14, 2005
Distance et proximité
Il y a en toi un univers,
et je n'accède qu'à la première marche.
Il y a en toi un mystère,
et je ne peux que l'effleurer.
Tu es plus que tu ne paraîs,
tu dépasses l'apparence
et ta beauté est plus belle encore
que ce qui éclate sur ton visage.
Tu es la fleur de ma vie,
et pourtant je ne puis l'atteindre,
un monde nous rapproche mais la mer est immense,
et je ne peux cueillir l'immensité...
et je n'accède qu'à la première marche.
Il y a en toi un mystère,
et je ne peux que l'effleurer.
Tu es plus que tu ne paraîs,
tu dépasses l'apparence
et ta beauté est plus belle encore
que ce qui éclate sur ton visage.
Tu es la fleur de ma vie,
et pourtant je ne puis l'atteindre,
un monde nous rapproche mais la mer est immense,
et je ne peux cueillir l'immensité...
vendredi, février 11, 2005
A l'image.. - II
Tu es plus que ce que j'aperçois de toi.
Il me faut descendre plus loin encore de ma tour,
pour percevoir cette imensité et ce mystère,
pour découvrir l'ampleur du possible,
qui réside en toi.
Il me faut descendre plus loin encore de ma tour,
pour percevoir cette imensité et ce mystère,
pour découvrir l'ampleur du possible,
qui réside en toi.
jeudi, février 10, 2005
Etonnement...
C'est toi qui l'as créé,
qui l'as tissé dans le sein de sa mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant qu'il peut-être...
Etonnantes sont tes oeuvres
toute mon âme le sait.
Etonnement que cet être qui demeure à mes côtés.
Merveille de la rencontre.
(D'après le ps. 138)
qui l'as tissé dans le sein de sa mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant qu'il peut-être...
Etonnantes sont tes oeuvres
toute mon âme le sait.
Etonnement que cet être qui demeure à mes côtés.
Merveille de la rencontre.
(D'après le ps. 138)
mercredi, février 09, 2005
Epiphanie...
Dieu reste invisible aux yeux, et pourtant, à chaque fois qu'une étincelle d'amour vrai passe entre les hommes, c'est une épiphanie, c'est à dire l'apparition brève et fugace d'une présence qui nous dépasse.
Dieu se manifeste dans nos véritables humanité.
Vu d'en haut, au delà du néant, la terre brille de mille feux.
Dieu se manifeste dans nos véritables humanité.
Vu d'en haut, au delà du néant, la terre brille de mille feux.
mardi, février 08, 2005
Descendre de sa tour... - II
On ne peut répondre au besoin de quelqu'un qu'en sentant ce besoin de l'intérieur.
C'est la différence avec une fausse charité qui décide pour l'autre et de ce fait juge l'autre.
La relation conjugale véritable passe par cette descente qui permets d'établir une tente, ailleurs, loin de la tour de l'un et de l'autre, sur des nouveaux sentiers à parcourir...
A propos des tours...
C'est la différence avec une fausse charité qui décide pour l'autre et de ce fait juge l'autre.
La relation conjugale véritable passe par cette descente qui permets d'établir une tente, ailleurs, loin de la tour de l'un et de l'autre, sur des nouveaux sentiers à parcourir...
A propos des tours...
dimanche, février 06, 2005
Tapisserie...
samedi, février 05, 2005
Responsable....
Responsable de l'autre certes...
Mais l'autre doit aussi exister, vivre, être.
Il faudrait donc passer de la responsabilité pour l'autre à la mise en avant de sa propre aptitude à grandir...
Responsable de son autonomie sans que le don de soi crée une dépendance ou une exigence..
Mais l'autre doit aussi exister, vivre, être.
Il faudrait donc passer de la responsabilité pour l'autre à la mise en avant de sa propre aptitude à grandir...
Responsable de son autonomie sans que le don de soi crée une dépendance ou une exigence..
vendredi, février 04, 2005
Fuites...
Variation sur le vouloir aimer...
C'est inscrit dans la constitution...
Mais chez l'homme il y a toujours cette tentation de fuite.
Un enfermement temporaire dans un ailleurs, une caverne dit J. Gray à propos de Mars et Vénus...
Une fuite mais avec élastique.
Une fuite pour mieux revenir.
Soit la fuite permet en effet de se reconstituer et elle est salutaire.
Soit elle est le commencement d'une fissure et il y a péril en la demeure.
Péril mais cela ne veut pas dire que tout est foutu.
Péril veut dire vigilance....
J'ai des espaces immenses inassouvis en moi..
C'est inscrit dans la constitution...
Mais chez l'homme il y a toujours cette tentation de fuite.
Un enfermement temporaire dans un ailleurs, une caverne dit J. Gray à propos de Mars et Vénus...
Une fuite mais avec élastique.
Une fuite pour mieux revenir.
Soit la fuite permet en effet de se reconstituer et elle est salutaire.
Soit elle est le commencement d'une fissure et il y a péril en la demeure.
Péril mais cela ne veut pas dire que tout est foutu.
Péril veut dire vigilance....
J'ai des espaces immenses inassouvis en moi..
mercredi, février 02, 2005
A l'image...
Je pensais que l'on était image. Mais un vieux sage me reprend pour spécifier que nous ne sommes pas image de Dieu mais à l'image de Dieu. C'est en tout cas ce que spécifie le texte de la Genèse.
Une distance qui renforce les trois stades soulignés par Augustin et Bonnaventure.
Etre trace.
Etre à l'image.
Tendre vers la ressemblance.
Tout un programme pour une relation conjugale...
Dieu créa l'homme à son image,
à l'image de Dieu il le créa,
il les créa homme et femme. Gn 1, 27
Une distance qui renforce les trois stades soulignés par Augustin et Bonnaventure.
Etre trace.
Etre à l'image.
Tendre vers la ressemblance.
Tout un programme pour une relation conjugale...
lundi, janvier 31, 2005
Symphonie - III
Jamais le violon solitaire,
la flute perdue dans la montagne,
fut-elle belle est harmonieuse,
ne remplacera la construction, ensemble,
d'une symphonie des coeurs et des âmes.
Et pourtant, au delà de cette édifice,
résiste une solitude.
Car la symphonie des âmes reste désir,
d'une symphonie plus grande, celle de la Cité de Dieu.
la flute perdue dans la montagne,
fut-elle belle est harmonieuse,
ne remplacera la construction, ensemble,
d'une symphonie des coeurs et des âmes.
Et pourtant, au delà de cette édifice,
résiste une solitude.
Car la symphonie des âmes reste désir,
d'une symphonie plus grande, celle de la Cité de Dieu.
samedi, janvier 29, 2005
Symphonie - II
Symphonie de nos différences.
Symphonie de ces petits riens qui font que tu es et que je suis.
Symphonie de nos pensées, de nos désirs qu'il va falloir conjuguer pour construire.
Symphonie de cette beauté qui t'habite et que je découvre au delà du visage.
Symphonie de ce qui fait de toi ce qui est toi.
Symphonie de nos coeurs qui s'animent.
Symphonie à jouer ensemble.
Harmonie à venir.
Symphonie de ces petits riens qui font que tu es et que je suis.
Symphonie de nos pensées, de nos désirs qu'il va falloir conjuguer pour construire.
Symphonie de cette beauté qui t'habite et que je découvre au delà du visage.
Symphonie de ce qui fait de toi ce qui est toi.
Symphonie de nos coeurs qui s'animent.
Symphonie à jouer ensemble.
Harmonie à venir.
vendredi, janvier 28, 2005
Descendre de sa tour...
Hier soir, cette question m'arrive :
J'ai lu toutes vos reflexions sur la vie à deux mais je me pose une question : mon mari est étranger et moi francaise comment peut on gerer les differences tant au niveau education que comportemental.
Je vous livre ma réponse qui me semble essentielle.
Vous avez lu le site et je vous en remercie.
Pour moi, par rapport à votre demande, il faut comprendre deux choses. Vos différences vont rester. Vous ne pourrez changer l'autre. Il va donc falloir apprendre à vivre et à conjuguez sur ces bases dans le respect de ces différences.
J'attire particulièrement votre attention sur ce passage du site qui me semble essentiel. Il s'agit du petit schéma des tours (voir site).
Chacun est en haut d'une tour faite de désir de savoir et d'orgueil. Quand on se parle du haut d'une tour, c'est pour s'envoyer des flèches, des a-priori, des non-dialogues. Le vrai dialogue et plus encore le pardon, c'est descendre de sa tour, monter un instant dans la tour de l'autre, revenir en bas de sa tour et humblement décider de (re)faire alliance...
Dans chacune de ces phases, il y a un temps de compréhension de soi et de l'autre qui est essentiel avant d'aborder un dialogue en vérité.
Cela me semble essentiel à prendre en considération dans votre cas...
N'hésitez pas à m'en demander plus.
J'ai lu toutes vos reflexions sur la vie à deux mais je me pose une question : mon mari est étranger et moi francaise comment peut on gerer les differences tant au niveau education que comportemental.
Je vous livre ma réponse qui me semble essentielle.
Vous avez lu le site et je vous en remercie.
Pour moi, par rapport à votre demande, il faut comprendre deux choses. Vos différences vont rester. Vous ne pourrez changer l'autre. Il va donc falloir apprendre à vivre et à conjuguez sur ces bases dans le respect de ces différences.
J'attire particulièrement votre attention sur ce passage du site qui me semble essentiel. Il s'agit du petit schéma des tours (voir site).
Chacun est en haut d'une tour faite de désir de savoir et d'orgueil. Quand on se parle du haut d'une tour, c'est pour s'envoyer des flèches, des a-priori, des non-dialogues. Le vrai dialogue et plus encore le pardon, c'est descendre de sa tour, monter un instant dans la tour de l'autre, revenir en bas de sa tour et humblement décider de (re)faire alliance...
Dans chacune de ces phases, il y a un temps de compréhension de soi et de l'autre qui est essentiel avant d'aborder un dialogue en vérité.
Cela me semble essentiel à prendre en considération dans votre cas...
N'hésitez pas à m'en demander plus.
jeudi, janvier 27, 2005
Symphonie - I
"Ils ne feront qu'une seule chair." (Genèse 2,24)
Au sens hébreu, la chair est une "totalité unifiée" :
La symphonie du coeur, de l'âme et de l'esprit.
La mise en musique des instruments du coeur, du corps,
Le doux murmure de chacune des cordes qui commence à vibrer incertaines
puis s'accordent, se rejoignent, dans le temps et dans l'espace.
Il faut des années pour que la musique des corps parviennent à créer une
véritable symphonie.
Mais cette patience est le secret.
Au sens hébreu, la chair est une "totalité unifiée" :
La symphonie du coeur, de l'âme et de l'esprit.
La mise en musique des instruments du coeur, du corps,
Le doux murmure de chacune des cordes qui commence à vibrer incertaines
puis s'accordent, se rejoignent, dans le temps et dans l'espace.
Il faut des années pour que la musique des corps parviennent à créer une
véritable symphonie.
Mais cette patience est le secret.
mercredi, janvier 26, 2005
Pour l'homme c'est impossible...
Vous voulez vous marier ?
Pour combien de temps ?
Peut-on s'enagager pour la vie.
A cette question posée à un caté de terminale, ils sont presque tous à répondre oui.
Je pense que cet optimisme, ce rêve est au coeur du désir de l'homme.
Et pourtant, ce rêve ne passe pas l'épreuve du réel.
Cela rejoint le post précédent. Un mariage express, poussé par l'idéalisation que ce Jour de ma vie nous porte pour l'éternité et en même temps l'incapacité humaine de voir que ce rêve ne fonctionne qu'à travers l'acceptation du réel, de la difficile réalité d'un autre qui continue de m'échapper et auquel je dois consentir.
Consentir de rechoisir chaque jour.
Une longue marche à construire.
Et puis, la prise de conscience que cela reste impossible à l'homme.
Il faut aussi le travail de la grâce.
Un décentrement où Dieu peut nous appeler à un plus d'humanité.
Pour combien de temps ?
Peut-on s'enagager pour la vie.
A cette question posée à un caté de terminale, ils sont presque tous à répondre oui.
Je pense que cet optimisme, ce rêve est au coeur du désir de l'homme.
Et pourtant, ce rêve ne passe pas l'épreuve du réel.
Cela rejoint le post précédent. Un mariage express, poussé par l'idéalisation que ce Jour de ma vie nous porte pour l'éternité et en même temps l'incapacité humaine de voir que ce rêve ne fonctionne qu'à travers l'acceptation du réel, de la difficile réalité d'un autre qui continue de m'échapper et auquel je dois consentir.
Consentir de rechoisir chaque jour.
Une longue marche à construire.
Et puis, la prise de conscience que cela reste impossible à l'homme.
Il faut aussi le travail de la grâce.
Un décentrement où Dieu peut nous appeler à un plus d'humanité.
lundi, janvier 24, 2005
Mariage express
Encore un message ce soir demandant une préparation minimum.
Comment quelqu'un qui s'engage à vie avec quelqu'un peut-il imaginer que la préparation soit baclée. Peut-être ce sentiment qu'on sait déjà tout, que la vie à deux déjà partagée nous permet d'être prêt pour la vie...
C'est triste. Le plus triste est de savoir le résultat de cette hate... Si l'on en croit les statistiques, la durée de vie moyenne d'un couple en France est descendue à quatre ans.
Cela ne veut pas dire que la préparation est une assurance tout risque. Mais cela souligne les enjeux.
Sans compter ce fameux syndrome post-nuptial qui veut que
- les choses ne sont plus comme avant,
- l'effort pour séduire l'autre est tout d'un coup vain,
- les différences tolérées deviennent insuportables,
- la belle-mère adorable la veille devient difficile à supporter...
Et je ne parle pas de la venue de l'enfant, cette révolution merveilleuse mais si dérangeante pour l'équilibre d'un couple déjà bien "installé"...
Comment quelqu'un qui s'engage à vie avec quelqu'un peut-il imaginer que la préparation soit baclée. Peut-être ce sentiment qu'on sait déjà tout, que la vie à deux déjà partagée nous permet d'être prêt pour la vie...
C'est triste. Le plus triste est de savoir le résultat de cette hate... Si l'on en croit les statistiques, la durée de vie moyenne d'un couple en France est descendue à quatre ans.
Cela ne veut pas dire que la préparation est une assurance tout risque. Mais cela souligne les enjeux.
Sans compter ce fameux syndrome post-nuptial qui veut que
- les choses ne sont plus comme avant,
- l'effort pour séduire l'autre est tout d'un coup vain,
- les différences tolérées deviennent insuportables,
- la belle-mère adorable la veille devient difficile à supporter...
Et je ne parle pas de la venue de l'enfant, cette révolution merveilleuse mais si dérangeante pour l'équilibre d'un couple déjà bien "installé"...
dimanche, janvier 23, 2005
Fidélité
Qu'est-ce que la fidélité ?
Certainement pas un devoir moral. C'est plutôt une conversion intérieure, un état d'esprit, une préférence, un choix de vie.
C'est aussi un idéal impossible à atteindre, mais vers lequel on peut chercher sans cesse à approcher.
Je suis fidèle quand chacun de mes gestes, chacun de mes regards reste centré sur la lente construction d'un univers à construire à deux. Non pas une fusion, un emprisonnement, mais bien une symphonie, où tout en restant moi-même, je me tourne vers l'autre, je me penche vers une autre réalité, un autre soi-même, irréductible.
Certainement pas un devoir moral. C'est plutôt une conversion intérieure, un état d'esprit, une préférence, un choix de vie.
C'est aussi un idéal impossible à atteindre, mais vers lequel on peut chercher sans cesse à approcher.
Je suis fidèle quand chacun de mes gestes, chacun de mes regards reste centré sur la lente construction d'un univers à construire à deux. Non pas une fusion, un emprisonnement, mais bien une symphonie, où tout en restant moi-même, je me tourne vers l'autre, je me penche vers une autre réalité, un autre soi-même, irréductible.
mercredi, janvier 19, 2005
Quand je ne sais plus dire non...
Quelle tristesse que ces couples qui ne se sont pas vraiment choisis autrement que dans le feu d'une passion amoureuse éphémère et qui ne savent pas dire non, je ne t'aime pas...
Le pire c'est de rester dans le non dit et de se laisser conduire au mariage sans l'avoir choisi. En se disant qu'après on pourra divorcer, comme les autres.
Quel gachis...
Alors qu'il suffit d'une conversion intérieure, un choix véritable. Une dynamique qui fait que le oui est voulu ou le non exprimé. C'est tout un chemin.
Le pire c'est de rester dans le non dit et de se laisser conduire au mariage sans l'avoir choisi. En se disant qu'après on pourra divorcer, comme les autres.
Quel gachis...
Alors qu'il suffit d'une conversion intérieure, un choix véritable. Une dynamique qui fait que le oui est voulu ou le non exprimé. C'est tout un chemin.
mardi, janvier 18, 2005
Image et ressemblance...
"Dieu créa l'homme à son image,
à l'image de Dieu il le créa,
il les créa homme et femme." dit la Genèse (1,27).
Tout un programme.
J'ai tendance à dire que l'on ne peut être image seul mais dans la relation.
C'est dans le rapport de l'un à l'autre que l'on devient une pâle image d'une autre relation, plus sublime et plus belle.
à l'image de Dieu il le créa,
il les créa homme et femme." dit la Genèse (1,27).
Tout un programme.
J'ai tendance à dire que l'on ne peut être image seul mais dans la relation.
C'est dans le rapport de l'un à l'autre que l'on devient une pâle image d'une autre relation, plus sublime et plus belle.
lundi, janvier 17, 2005
La peur...
Suite à une question récente sur la peur devant l'engagement :
L'homme idéal, cela peut-être celui que l'on entrevoit dans les premiers instants, ou dans le rêve d'avant, mais l'homme que l'on épouse est nécessairement un homme réel, l'homme de votre vie, avec ces faiblesses et ses petitesses, mais aussi avec ses grandeurs et son humanité.
L'approche de votre mariage, de votre engagement dans votre vie à deux, de ce " grand pas en avant, dans lequel, vous vous engagez pour toujours, peut vous donner un peu " le vertige "...
Vous n'êtes pas la seule personne qui ayez de telles sensations à l'approche du mariage.
C'est un temps important parce qu'il va conditionner votre avenir et il y a de quoi avoir le vertige.
Prenez le temps de regarder pour vous, en vous, "qui" vous êtes au fond de vous :
( par exemple : quelles sont vos qualités, de quoi est fait votre amour pour votre futur époux,
quelles sont vos aspirations profondes pour l'avenir, sur quoi vous appuyez vous, en vous, ... etc ).
Prenez aussi le temps de peser ses qualités à lui, ce qui mérite cet engagement.
Ressentir toute la dynamique de vie (même fine) en vous, éclairera,
renforcera vos assises.
Cette vie, en vous, n'est donc pas saillante telle que vous le souhaiteriez.
Elle est certainement parasitée par les sentiments que vous énoncez.
Probablement que de nommer, comprendre, connaître ces sensations qui vous
habites aujourd'hui favorisera également la clarté en vous.
Soyez confiante : la Vie qui est en vous est plus forte ...
il s'agit de l'aider à lui laisser la place, en soi, pour qu'elle se manifeste, se sente.
Peut être que vous faire "aider" serait une bonne manière d'avancer.
Que quelqu'un vous écoute, vous aide à clarifier vos sensations ( ce qui vous parasite et la dynamique de vie en vous ... ).
Peut être pourrez vous rechercher, près de chez vous, une personne compétente et écoutante ?
Parfois aussi, il peut être bon de s'isoler pour un temps, de mettre une distance physique entre vous deux, pour peser
loin de l'autre le fondement de votre amour.
En général, une préparation au mariage donne des pistes pour avancer dans ce discernement.
N'hésitez pas à vous y prendre à l'avance, pour creuser à deux, tout ces avenirs possibles.
Le dialogue que vous construisez à deux, le partage sur ces décisions et ces directions sont fécondes et renforce la décision,
lui donne des bases solides.
L'homme idéal, cela peut-être celui que l'on entrevoit dans les premiers instants, ou dans le rêve d'avant, mais l'homme que l'on épouse est nécessairement un homme réel, l'homme de votre vie, avec ces faiblesses et ses petitesses, mais aussi avec ses grandeurs et son humanité.
L'approche de votre mariage, de votre engagement dans votre vie à deux, de ce " grand pas en avant, dans lequel, vous vous engagez pour toujours, peut vous donner un peu " le vertige "...
Vous n'êtes pas la seule personne qui ayez de telles sensations à l'approche du mariage.
C'est un temps important parce qu'il va conditionner votre avenir et il y a de quoi avoir le vertige.
Prenez le temps de regarder pour vous, en vous, "qui" vous êtes au fond de vous :
( par exemple : quelles sont vos qualités, de quoi est fait votre amour pour votre futur époux,
quelles sont vos aspirations profondes pour l'avenir, sur quoi vous appuyez vous, en vous, ... etc ).
Prenez aussi le temps de peser ses qualités à lui, ce qui mérite cet engagement.
Ressentir toute la dynamique de vie (même fine) en vous, éclairera,
renforcera vos assises.
Cette vie, en vous, n'est donc pas saillante telle que vous le souhaiteriez.
Elle est certainement parasitée par les sentiments que vous énoncez.
Probablement que de nommer, comprendre, connaître ces sensations qui vous
habites aujourd'hui favorisera également la clarté en vous.
Soyez confiante : la Vie qui est en vous est plus forte ...
il s'agit de l'aider à lui laisser la place, en soi, pour qu'elle se manifeste, se sente.
Peut être que vous faire "aider" serait une bonne manière d'avancer.
Que quelqu'un vous écoute, vous aide à clarifier vos sensations ( ce qui vous parasite et la dynamique de vie en vous ... ).
Peut être pourrez vous rechercher, près de chez vous, une personne compétente et écoutante ?
Parfois aussi, il peut être bon de s'isoler pour un temps, de mettre une distance physique entre vous deux, pour peser
loin de l'autre le fondement de votre amour.
En général, une préparation au mariage donne des pistes pour avancer dans ce discernement.
N'hésitez pas à vous y prendre à l'avance, pour creuser à deux, tout ces avenirs possibles.
Le dialogue que vous construisez à deux, le partage sur ces décisions et ces directions sont fécondes et renforce la décision,
lui donne des bases solides.
Pourquoi...
Quand on passe son temps à aider les autres sur le chemin du mariage, on a besoin de poser des mots, de travailler sur l'essence de cet engagement. L'essence et le sens.
Ce blog trace un chemin, en parallèle d'un autre...
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