"Khairé"... L'histoire du christianisme commence par ce réjouis toi de l'annonce de la naissance de Jésus (Lc 1,28) confirmé par l'annonce aux bergers. C'est une grande joie. Mais est-ce l'illusion de la joie de ce monde. La bonne nouvelle est différente des joies du monde. (1)
Pour moi, il y a par exemple dans la vie conjugale une joie profonde et cette joie c'est de parvenir de manière fragile à être en Dieu (in christoî...).
Le message de l'Evangile n'est pas joyeux car il plaît mais parce qu'il vient de celui qui a la vraie joie. La vérité rend libre et seul la liberté rend heureux. Comme l'affirme Bernanos "la grâce des grâces serait de s'oublier soi-même".
Ce chemin est hyperbole, dans la mesure où l'échange des consentements n'est pas dans un recevoir et un donner immédiat, même s'il prend chair dès les premiers instants. Il est hyperbole, parce que le chemin tracé de cesse de s'affiner, s'invite à un dépassement, qui se construit dans le temps et pour lequel le je te reçois et je me donne à toi du Christ, dans le lavement des pieds puis à travers la passion constitue le sommet, indépassable, inimitable mais qui reste tension dans tout nos chemins de chrétiens...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p.80
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