La grande difficulté de toute histoire amoureuse est de pouvoir quitter l'image idéalisée et impossible que l'on peut avoir de l'autre pour s'attacher à une singularité toute ordinaire quoique irremplaçable. (1) Cet abandon sans retour est le pas du mariage. Non pas celui virtuel de l'engagement d'un jour, mais cette lente conversion intérieure qui nous fait passer du multiple à l'unique, d'un univers du possible à un je veux t'aimer. C'est le pas du "Je te reçois et je me donne à toi". Un lâcher prise qui conduit à une joie incommunicable et privée.
(1) d'après Olivier Abel, ibid p. 53
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