
Réflexions au jour le jour sur la vie à deux, ses joies et ses tristesses... Mariage de joie, Mariage folie, Mariage d'amour, Mariages à l'église...Mariage pour toujours...Tout un programme... pour un blog. Une approche humaine, philosophique, pastorale et théologique du mariage par l'auteur de PMC
mercredi, mars 13, 2013
¡NOS CASAMOS! 10 encuentros de preparación al sacramento del Matrimonio
J'ai la joie de vous faire part de la publication en espagnol de mon livre "Marions nous ! un sacré chemin" (voir post du 18 février 2012
) sous le titre : ¡NOS CASAMOS! 10 encuentros de preparación al sacramento del Matrimonio aux éditions CCS.

mercredi, décembre 12, 2012
Couple en crise, des pistes pour rebondir
Après la publication de mon livre sur le mariage aux Editions de l'Atelier, plusieurs personnes sont venus me demander si j'avais écrit quelque chose sur l'après...
J'ai essayé, suite à cette demande, de mettre sur quelques pages, ce qui avait déjà été largement développé dans le premier tome de Bonheur dans le couple, en reprenant, en quelques pages très accessibles, dans le même style que "Marions nous", une invitation au dialogue pour les couples en crise.
Bien sûr ce petit livre ne peut se substituer à un accompagnement des personnes en difficulté qui consulterons utilement un conseil conjugal. Ce livre invite le lecteur dans cette démarche. Il donne aussi quelques pistes pour travailler à deux, en amont, sur ces petites et grosses crises qui traversent le couple.
"Couple en crise" est disponible sous forme papier ou numérique (sur iBookstores et Amazon / Kindle).

vendredi, novembre 16, 2012
Un roman : Le vieil homme et la perle
"Comment aborder sereinement la question du remariage dans l’Église ?"
Plusieurs amis paroissiens m'ont demandé comment je pouvais leur répondre. Auteur de plusieurs livres sur le mariage, je ne pouvais esquiver de m'intéresser à la question.
Parce que la réponse est délicate, j'ai préférer articuler cette réponse sous la forme d'un roman.
Le vieil homme et la perle est d'abord le récit romancé de ces vieux prêtres qui m'ont fait aimer l’Église. En les mettant en scène dans un roman, en leur faisant aborder la situation de l'accueil d'un couple de divorcés dans une paroisse parisienne, je cherche à y traduire, de manière pratique et accessible, les débats actuels sur le sujet.
Je repars notamment de la "disputatio" qui en son temps avait tracé une ligne pastorale dans l’Église, entre les cardinaux Kasper et Ratzinger. Ce débat illustre bien deux directions et deux approches, entre celle qui veut protéger le sens de l'indissolubilité du mariage et celui qui traduit la miséricorde de Dieu pour tout homme.
Le vieil homme et la perle, en racontant les discussions entre prêtres et paroissiens sur ce thème, cherche à articuler des éléments de réponse sur un sujet qui reste complexe...

mardi, mai 08, 2012
Le couple et l'argent - Conférences du 45ème congrès FICPM
Vous trouverez sous ce lien, les conférences de notre dernier congrès international FICPM en Croatie, mai 2011 à Malinska (Ile de Krk), sur le thème, "Pour un comportement raisonnable face aux biens matériels au sein du mariage et de la famille".
jeudi, mars 29, 2012
Fatima 2010 - Un chemin pour réévangéliser
Nouveau : Les conférences de notre 44ème Congrès de la Fédération Internationale des Centres de Préparation au Mariage (FICPM) à Fatima (Portugal) sont en ligne sous ce lien :
http://ficpm.eu/Fatima2010.pdf
samedi, décembre 17, 2011
Le collier de Blanche - roman
3 ans après la publication des Enfants de l'Avre, le Collier de Blanche est un retour sur cette période troublée de la Guerre de cent ans en Vallée d'Avre. De 1350 (la peste noire) à 1450 (fin de la guerre) 100 ans d'histoire pour une famille de paysans à la frontière entre la Normandie et le Perche. Ce roman qui intègre une reprise allégée des "enfants de l'Avre" est une manière d'analyser les comportements de l'homme face au mal. Plusieurs itinéraires de foi et de rejets se croisent. On y retrouve aussi, l'histoire du prieuré de Tillières, offert par Crespin à l'abbaye du Bec au XI° siècle. La précision historique du roman laisse parfois à désirer au profit d'une trame plus romanesque. Parmi les thèmes traités, on retrouvera aussi la question de la stérilité, du veuvage, du célibat non choisi, de l'adoption, des familles recomposées, de la vocation monastique... Un roman de 350 pages qui aborde des thèmes centraux de la vie, tout en plongeant le lecteur dans un monde oublié.
Extrait : "Elle avait en effet une grâce particulière. Sa peau fine et blanche tranchait avec le visage hâlé des enfants du hameau. Son teint était clair comme la neige qui couvrait la colline et ses membres frêles étaient si fragiles qu’il lui sembla qu’un geste pouvait les briser, comme ces stalactites de glace qu’il aimait rompre d’un revers de la main. A son cou, une petite perle fine trahissait sa lignée."
Retrouvez aussi sur "Passion de l'Avre" les 7 romans de Claude Hériard, les photos et vidéos des paysages et objets qui inspirent ses romans, mais aussi des cartes interactives et de nombreux bonus. Nouveau : Le collier de blanche est disponible au format epub, sur Itunes...
Extrait : "Elle avait en effet une grâce particulière. Sa peau fine et blanche tranchait avec le visage hâlé des enfants du hameau. Son teint était clair comme la neige qui couvrait la colline et ses membres frêles étaient si fragiles qu’il lui sembla qu’un geste pouvait les briser, comme ces stalactites de glace qu’il aimait rompre d’un revers de la main. A son cou, une petite perle fine trahissait sa lignée."
Retrouvez aussi sur "Passion de l'Avre" les 7 romans de Claude Hériard, les photos et vidéos des paysages et objets qui inspirent ses romans, mais aussi des cartes interactives et de nombreux bonus. Nouveau : Le collier de blanche est disponible au format epub, sur Itunes...
mardi, novembre 15, 2011
Le Choix de Léa
"Il venait de s’étendre sur la natte et ses yeux s’alourdissaient déjà de sommeil quand le sol a vibré. Etait-ce dans son rêve ? Le bruit et les cris lui confirmèrent que non. La terre tremblait à nouveau… Il se redressa et bondit hors de la maison. Enfin, si l’on pouvait appeler comme cela les deux tôles ondulées maintenues par des pieux, à peine enfoncés dans le sol. Dans la nuit, le bidonville ressemblait à un amas de ferraille où son peuple se serrait les coudes. Pourtant, ce soir là, l’horreur régnait à nouveau."
Léa raconte la vie d'une jeune femme partie comme bénévole à Haïti... A partir de cet itinéraire et de plusieurs rencontres qui marqueront sa vie, ce roman nous introduit à la vocation du mariage, ses enjeux, ses limites. Une réflexion contemporaine sur la préparation et les premiers pas d'une vie à deux.
Claude Hériard signe ici la sixième partie d'un roman fleuve, commencé sous le titre de La danse de l'espionne. Ce livre, qui peut se lire séparément est cependant une histoire décalée plus axée sur un des points forts de l'auteur : la préparation au mariage. En effet, une partie de ce livre utilise la trame d'un autre ouvrage, à paraître en février 2012 aux Editions de l'Atelier. Nous en reparlerons.
Léa raconte la vie d'une jeune femme partie comme bénévole à Haïti... A partir de cet itinéraire et de plusieurs rencontres qui marqueront sa vie, ce roman nous introduit à la vocation du mariage, ses enjeux, ses limites. Une réflexion contemporaine sur la préparation et les premiers pas d'une vie à deux.
Claude Hériard signe ici la sixième partie d'un roman fleuve, commencé sous le titre de La danse de l'espionne. Ce livre, qui peut se lire séparément est cependant une histoire décalée plus axée sur un des points forts de l'auteur : la préparation au mariage. En effet, une partie de ce livre utilise la trame d'un autre ouvrage, à paraître en février 2012 aux Editions de l'Atelier. Nous en reparlerons.
dimanche, novembre 13, 2011
46ème Congres de la FICPM
La Fédération Internationale des CPM et les CPM Canadiens vous invitent au 46ème congrés de la Fédération à Quebec du 23 au 28 juillet 2012 sur le thème : De l’union libre au sacrement de mariage.
Vous trouverez sur le site de la fédération, le PDF complet.
Vous trouverez sur le site de la fédération, le PDF complet.
samedi, octobre 29, 2011
25 ans de mariage
50 ans, Marié depuis 25 ans... Pour le meilleur et pour le pire...
En fait c'est plutôt un chemin de grâce... :-)
Un premier bilan :
- Une femme dont je suis fou
- deux filles qui sont ma fierté
- trois comme trois passions : l'écriture, la nature, la théologie, ou comme une symphonie trinitaire, un "je-tu-il" qui ouvre à la transcendance, ou enfin le début d'une danse...
- quatre étages à monter tous les soirs depuis 25 ans :-)
- cinq années de théologie à la catho, génial...
- six filleuls tous différents, tous graines d'espoir
- sept, comme sept sacrements, dont bien sûr le mariage
- huit tomes écrits dans ma saga : la danse de l'espionne
- neuf contemplations
- dix essais de théologie
- (...)
- douze comme les apôtres, tout un programme (cf. Jean)
- seize comme le jour de ma naissance, le département de ma naissance et le nom de ma deuxième fille...
- vingt ans à préparer les couples au mariage à saint-Séverin... (1986-2006)
- vingt-cinq années de grâce...
vendredi, février 25, 2011
L'homme... s'attachera à sa femme
« L'homme...s'attachera à sa femme
et tous deux ne feront plus qu'un »
Que faut-il que tu dises à ta femme ? Dis-lui avec beaucoup de douceur : « ...Je t'ai choisie, je t'aime et te préfère à ma propre vie. L'existence présente n'est rien ; c'est pourquoi mes prières, mes recommandations et toutes mes actions, je les fais pour qu'il nous soit donné de passer cette vie de manière à pouvoir être réunis dans la vie future sans plus aucune crainte de séparation. Le temps que nous vivons est court et fragile. S'il nous est donné de plaire à Dieu durant cette vie, nous serons éternellement avec le Christ et l'un avec l'autre dans un bonheur sans limites. Ton amour me ravit plus que tout et je ne connaîtrais pas de malheur plus insupportable que d'être séparé de toi. Quand je devrais tout perdre et devenir plus pauvre qu'un mendiant, encourir les derniers périls, et endurer n'importe quoi, tout me sera supportable tant que ton affection pour moi demeure. Ce n'est qu'en comptant sur cet amour que je souhaiterai des enfants. »
Il faudra aussi conformer ta conduite à ces paroles... Montre à ta femme que tu apprécies beaucoup de vivre avec elle et que tu aimes mieux, à cause d'elle, être à la maison que sur la place. Préfère-la à tous les amis et même aux enfants qu'elle t'a donnés ; et que ceux-ci soient aimés de toi à cause d'elle...
Vos prières, faites-les en commun. Que chacun de vous aille à l'église et qu'à la maison le mari demande compte à sa femme, et la femme à son mari, de ce qui a été dit ou lu... Apprenez la crainte de Dieu ; tout le reste coulera comme de source et votre maison s'emplira de biens innombrables. Aspirons aux biens incorruptibles, et les autres ne nous feront pas défaut. « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu, nous dit l'Évangile, et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33).
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église Homélie 20 sur la lettre aux Éphésiens, 4, 8, 9 : PG 62, 140s (trad. Orval)
Source : http://www.levangileauquotidien.org
et tous deux ne feront plus qu'un »
Que faut-il que tu dises à ta femme ? Dis-lui avec beaucoup de douceur : « ...Je t'ai choisie, je t'aime et te préfère à ma propre vie. L'existence présente n'est rien ; c'est pourquoi mes prières, mes recommandations et toutes mes actions, je les fais pour qu'il nous soit donné de passer cette vie de manière à pouvoir être réunis dans la vie future sans plus aucune crainte de séparation. Le temps que nous vivons est court et fragile. S'il nous est donné de plaire à Dieu durant cette vie, nous serons éternellement avec le Christ et l'un avec l'autre dans un bonheur sans limites. Ton amour me ravit plus que tout et je ne connaîtrais pas de malheur plus insupportable que d'être séparé de toi. Quand je devrais tout perdre et devenir plus pauvre qu'un mendiant, encourir les derniers périls, et endurer n'importe quoi, tout me sera supportable tant que ton affection pour moi demeure. Ce n'est qu'en comptant sur cet amour que je souhaiterai des enfants. »
Il faudra aussi conformer ta conduite à ces paroles... Montre à ta femme que tu apprécies beaucoup de vivre avec elle et que tu aimes mieux, à cause d'elle, être à la maison que sur la place. Préfère-la à tous les amis et même aux enfants qu'elle t'a donnés ; et que ceux-ci soient aimés de toi à cause d'elle...
Vos prières, faites-les en commun. Que chacun de vous aille à l'église et qu'à la maison le mari demande compte à sa femme, et la femme à son mari, de ce qui a été dit ou lu... Apprenez la crainte de Dieu ; tout le reste coulera comme de source et votre maison s'emplira de biens innombrables. Aspirons aux biens incorruptibles, et les autres ne nous feront pas défaut. « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu, nous dit l'Évangile, et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33).
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église Homélie 20 sur la lettre aux Éphésiens, 4, 8, 9 : PG 62, 140s (trad. Orval)
Source : http://www.levangileauquotidien.org
mercredi, février 02, 2011
Réflexions sur l'engagement...

Vient de paraître...
Travaux de recherches sur l'engagement chrétien dans le cadre d'une intervention à Nice en 2010 pour l'équipe diocésaine des Centres de préparation au mariage.
Disponible sous ce lien...
Réflexions et travaux du même auteur pour les animateurs de préparation au mariage :
Philippe Bordeyne, Ethique du mariage

Autour d’une lecture
Compte rendu à la suite de la lecture d’Ethique du Mariage (1) et d'un entretien avec l’auteur.
Ce qui surprend, c’est qu’en dépit du titre de l’ouvrage et de la personnalité de l’auteur, théologien moraliste et doyen du Theologicum, le livre est tout en nuances, j’oserais dire tout en tendresse sur la situation de l’homme dans son rapport avec le mariage. Il faut dire que le P. Bordeyne est aussi délégué diocésain pour la préparation au mariage de Nanterre, ce qui l’oblige probablement à conjuguer morale et pratique pastorale. Lors de la présentation du livre à l’ICP, il a rendu hommage à ceux qui l’ont aidé dans ce sens. Ce qui compte pour lui, c’est probablement de faire état des tensions intérieures qui traversent l’histoire du mariage, son rapport avec le temps et la société, d’en dénoncer les failles et de présenter des ouvertures.
Le mariage a, pour lui, le risque d’être idéalisé, d’être le lieu de toutes les attentes, alors qu’il y a, en son sein, des ombres et des lumières. La sexualité n’échappe pas à cette tension. Lieu d’attente, érigée souvent en idole, elle peut aussi être lieu de violences et de non-dit.
L’ouvrage est structuré en six chapitres. L’auteur traverse d’abord toutes les disciplines qui touchent au mariage, depuis la théologie morale de X. Thévenot, le personnalisme porté encore aujourd’hui par X. Lacroix jusqu’à l’histoire du sacrement, l’ouverture donnée par Vatican II, la psychologie, la biologie des passions. On croise dans ces pages P. Ricœur, J. Lemaire ou B. Cyrulnik. Dans une deuxième partie, P. Bordeyne nous conduit à travers les ressources qui s’offrent aux acteurs de la pastorale. Le chapitre trois présente une analyse du potentiel éthique de la liturgie et le chapitre 4 une traversée de l’Ecriture sainte. Les deux suivants étudient les avancées de la théologie moderne, notamment américaine.
Comme il me l’a confié, c’est probablement pour les animateurs, au chapitre trois, qu’il faudrait commencer la lecture. Le texte y est plus accessible. On y trouve une analyse innovante du rapport entre l’homme et la liturgie, lieu particulier de rencontre avec Dieu. A partir d’une lecture comparée l’ancien et le nouveau rituel, l’auteur cherche à identifier des ponts entre certains symboles liturgiques et ce qui joue dans l’engagement d’un homme et d’une femme. Interrogé sur ce point, P. Bordeyne précise le double rôle de la liturgie : un soutien et un regard critique sur notre vie. Il précise par des interrogations ; Qu’est-ce par exemple que franchir la porte de l'Église, comment cela rejoint notre situation de baptisé ? Ne devrait-on pas laisser une place plus importante aux parents, lors du baptême, qui vivent là une rupture entre leur situation de couple et parents ? Qu’est-ce pour des parents que de donner un nom à son enfant le jour de son baptême ? Que signifie le geste du prêtre dans la bénédiction nuptiale ? Il faut peut-être faire nôtres ces questions pour en témoigner dans nos sessions. Ces pistes rejoignent le nouvel accent mis sur la liturgie dans les dernières orientations du Texte national d’orientation pour la Catéchèse et notamment la thèse de Roland Lacroix (2) qui suggère que nous trouvions, à l’image de ce qui se fait en catéchuménat, des étapes et des symboles qui permettent aux fiancés de marquer leur avancée vers le mariage. Il y a probablement là des choses à inventer. Peut-on, comme nous l’avions tenté à Paris (3), faire vivre aux fiancés une première expérience liturgique, en les invitant à écouter dans une église, des textes et des chants qu’ils pourront ensuite choisir pour leur célébration ? Est-ce un moyen de les réinviter à franchir la porte de l'Église, à percevoir le sens d’une démarche communautaire ?
Un deuxième accent majeur du livre, déjà souligné dans le sous-titre : « La vocation sociale de l’amour », est de nous sensibiliser à la responsabilité du couple dans le monde. Déjà, comme me le rappelait P. Bordeyne, Vatican II souligne l’importance de la dimension sociale du couple : « Dieu n’a pas créé l’homme solitaire : dès l’origine il les créa homme et femme (...) expression première de la communion des personnes. L’homme, de par sa nature profonde est un être social… » (4). En cela il ouvre, pour nous animateurs, des pistes pastorales intéressantes, souvent peu visitées : En quoi le couple, dans son choix d’un mariage-institution a un rôle fondateur, structurant dans la société ? N’insiste-on nous pas trop sur l’accueil d’une démarche individuelle en oubliant d’éveiller à l’enjeu institutionnel de l’alliance d’un homme et d’une femme, unis pour signifier l’amour mais aussi agir ensemble au sein du corps social ? Sur ce thème, une des clés de lecture les plus innovantes dans cet essai est celle apportée par l’étude du Bon Samaritain (chap. IV), où les ressources de l’exégèse, mêlées à une approche éthique, donnent un cocktail intéressant pour relire et discerner l’engagement du couple dans le ministère de la compassion, de l’aide aux blessés de la vie. En cela le livre nous conduit à nous pencher sur toutes les misères humaines et conduit le lecteur à prendre conscience que l’enjeu du mariage n’est pas individuel mais universel. L’auteur étudie également les constituants de l’engagement à l’aune de la morale. Ses pages sur la fidélité et l’indissolubilité nous interpelleront jusque dans notre façon de vivre à deux ces fondements de l’union conjugale…
Sa conclusion va plus loin encore, jusqu’à interroger sur le sort réservé aux célibataires involontaires, aux divorcés et à ceux laissés sur le côté du chemin.
Personnellement, j’y ai retrouvé une résonnance (p. 218) avec mes recherches sur la danse trinitaire (cf. AR n° 251). La lecture de ce livre ne laisse pas en tout cas indifférent. Sa densité est surprenante voire étourdissante. L’ampleur des références (plus de 250 auteurs cités sur 267 pages) nous ouvrent à d’importantes pistes de recherche que P. Bordeyne reconnaît devoir encore creuser. On peut regretter par contre le style et le vocabulaire universitaire des premiers chapitres. C’est la seule faille de ce livre à travailler et méditer…
Claude Hériard, formateur CPM (et petit étudiant au Theologicum)…
(1) Philippe Bordeyne, Ethique du mariage, la vocation sociale du mariage, collection Théologie à l’université, DDB, Paris, 2010
(2) in Des itinéraires de type catéchuménal vers les sacrements, Service National de la catéchèse et du Catéchuménat. Bayard, Sous la direction de Jean-Claude Reichert, Préface de Mgr Robert Le Gall.
(3) Le texte de cette « soirée texte » est en ligne dans l’ancienne zone privée du site PMC. Il est utilisé utilisé par d’autres équipes en France.
(4) cf. Gaudium & Spes, 12,4 cité p. 97
PS : Un extrait de cet article est paru dans la revue Projet
samedi, juin 05, 2010
Les amants de l'Avre

Les amants de l'Avre est un petit roman consacré à la vie conjugale. Sur l'intuition de mon épouse, il m'a semblé intéressant de travailler sur l'histoire au long cours d'un couple. Alice et Charles se sont rencontrés dans la petite enfance, dans une vallée perdue. Ce qui n'était alors qu'une amitié de jeunesse a conduit à autres chose. Séparés par la vie, dans ce qu'elle recèle souvent de brutalité, ils ont pris des chemins différents mais ce sont recroisés.
Comment construire un amour sur 50 ans ? Quels en sont les failles, les pièges et les joies ? A travers ce récit à deux voix, Les amants de l'Avre propose un peu plus qu'un roman. C'est une manière d'interpeller notre propre idée du mariage, des joies et des peines de la vie à deux, dans un chemin qui peut nous conduire jusqu'au grand départ.
Au sein de cette histoire, la Parole de Dieu n'est pas absente. Elle habite le discernement de l'un et de l'autre, conduit à des choix et des interpellations. En cela, ce livre est un peu plus qu'un roman... Une autre manière d'envisager la vie conjugale...
mercredi, août 12, 2009
A deux vers le mariage
Se préparer au mariage, c'est avant tout poser des jalons pour un dialogue conjugal de qualité, sur toutes les étapes de la vie à deux. "A deux vers le mariage" écrit par un des anciens responsables de la Préparation au mariage catholique en France, trace un itinéraire destiné à ceux qui se marient à l'Eglise catholique. A partir de questions et d'exemples concrets, il permet de s'interroger sur les chemins de l'amour et complète utilement une préparation au mariage à l'église. Il reprend les premières pages d'un livre publié sous le titre "Bonheur dans le couple" mais sous une forme plus adaptée à une préparation à deux (questions, exemples, commentaires).
lundi, avril 06, 2009
Rainer Maria Rilke
L'amour qui lie un être humain à un autre est peut être la chose la plus difficile qui nous soit imposée, c'est le point ultime, la dernière épreuve, le labeur pour lequel tous les autres labeurs ne sont encore qu'une préparation. C'est pourquoi les jeunes gens, qui sont encore tous débutants ne savent pas encore aimer ; il leur faut apprendre. (...) Pas plus que pour la mort, qui est difficile, il n'existe pour le difficile amour aucune clarté, aucune solution, pas le moindre signe indicateur, ni le moindre itinéraire...
Lettre à un jeune poète, 14 mai 1904
Rainer Maria Rilke, Trad. La Pléiade. in Oeuvres en Prose, p. 943 et 945
Lettre à un jeune poète, 14 mai 1904
Rainer Maria Rilke, Trad. La Pléiade. in Oeuvres en Prose, p. 943 et 945
jeudi, février 14, 2008
Dialogue
Dans le dialogue « la parole de l’interlocuteur est, de toute évidence, l’extériorisation de l’autre : ce dernier veut que soit compris non les sons qui sortent de sa bouche mais lui-même ». (1)
L’intérêt dans ce cadre d’une démarche conjugale est par la relation de permettre de prendre conscience qu’au-delà de soi-même l’autre existe, est irréductiblement autre et par mon désir m’appelle à être moi-même et pour l’autre. En ce sens, le désir est fondement de mon décentrement.
On retrouve d’ailleurs plus loin chez Hans Urs von Balthasar, une idée qui vient élargir ce concept : « Les amants, du fait qu’entre eux règne l’être englobant, ne se ferment jamais l’un pour l’autre mais dans leur fécondité (quel qu’en soit le résultat) s’ouvrent au mystère fondamental de l’être. La fécondité liée à la seule nature (la procréation d’un enfant par exemple) demeure un symbole, important il est vrai, mais tout de même limité de cette fécondité de l’amour. Il reste qu’à celui-ci doit correspondre à l’intérieur de l’identité divine quelque chose qui demeure inexprimable au niveau de l’archétype. » (2)
(1) Hans Urs von Balthasar, Epilogue, ibid, p. 37
(2) ibid. p. 40
L’intérêt dans ce cadre d’une démarche conjugale est par la relation de permettre de prendre conscience qu’au-delà de soi-même l’autre existe, est irréductiblement autre et par mon désir m’appelle à être moi-même et pour l’autre. En ce sens, le désir est fondement de mon décentrement.
On retrouve d’ailleurs plus loin chez Hans Urs von Balthasar, une idée qui vient élargir ce concept : « Les amants, du fait qu’entre eux règne l’être englobant, ne se ferment jamais l’un pour l’autre mais dans leur fécondité (quel qu’en soit le résultat) s’ouvrent au mystère fondamental de l’être. La fécondité liée à la seule nature (la procréation d’un enfant par exemple) demeure un symbole, important il est vrai, mais tout de même limité de cette fécondité de l’amour. Il reste qu’à celui-ci doit correspondre à l’intérieur de l’identité divine quelque chose qui demeure inexprimable au niveau de l’archétype. » (2)
(1) Hans Urs von Balthasar, Epilogue, ibid, p. 37
(2) ibid. p. 40
mercredi, janvier 02, 2008
Esprit et Eros
L’amour exigé des partenaires est définitif, au point qu’il est redevable exclusivement à l’Esprit Saint, qui est capable « dans les Epoux de transformer l’Eros naturel en une agapè qui a sa source en Dieu (...) l’amour subjectif devient dans le sacrement la norme objective de l’amour du couple humain. Déjà dans la nature non encore déformée de l’amour humain est esquissée une totale dépossession de soi-même en faveur du partenaire conjugal. C’est peut-être ce que sous-entend Paul quand il dit – ce qu’il faut prendre spirituellement – que « la femme ne dispose pas de son propre corps » (cf. 1 Co 7,4). Mais ce don des corps n’est parfait que dans l’axe d’une eschatologie…
Si l’amour conjugal que Thomas appelle maxima amicitia (CG III, 123) est déjà naturellement une suprême performance de l’Esprit humain, il convient de parler à propos du mariage chrétien (...) d’une inhabitation de l’Esprit Saint dans toutes les formes, actes et renoncement de l’amour fidèle. Car Agapè est le nom propre de l’Esprit Saint or dans l’économie du salut, l’agapè n’est concrète que dans le sacrement originaire de l’amour entre le Christ et l’Église. (1)
(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p.336
Si l’amour conjugal que Thomas appelle maxima amicitia (CG III, 123) est déjà naturellement une suprême performance de l’Esprit humain, il convient de parler à propos du mariage chrétien (...) d’une inhabitation de l’Esprit Saint dans toutes les formes, actes et renoncement de l’amour fidèle. Car Agapè est le nom propre de l’Esprit Saint or dans l’économie du salut, l’agapè n’est concrète que dans le sacrement originaire de l’amour entre le Christ et l’Église. (1)
(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p.336
jeudi, octobre 25, 2007
Témoignage
Pour Benoît XVI l’annonce de la foi est inséparable du témoignage de vie car celle-ci n’est pas crédible lorsque le chrétien se présente comme un acteur qui se limite à jouer un rôle.
(...) « Il est évident que le témoignage personnel du prédicateur et le niveau d'exemplarité de la communauté chrétienne conditionnent l'efficacité de la prédication », a déclaré le pape.
Pour cette raison, a-t-il expliqué « la catéchèse est inséparable du témoignage de vie ».
« Celui qui éduque à la foi doit être « comme le disciple bien-aimé, qui a posé sa tête sur le cœur du Maître, et qui a appris là la façon de penser, de parler, d'agir ».
Source : Zenit.org
(...) « Il est évident que le témoignage personnel du prédicateur et le niveau d'exemplarité de la communauté chrétienne conditionnent l'efficacité de la prédication », a déclaré le pape.
Pour cette raison, a-t-il expliqué « la catéchèse est inséparable du témoignage de vie ».
« Celui qui éduque à la foi doit être « comme le disciple bien-aimé, qui a posé sa tête sur le cœur du Maître, et qui a appris là la façon de penser, de parler, d'agir ».
Source : Zenit.org
dimanche, octobre 21, 2007
Binité et Trinité
Pour Hans Urs von Balthasar, le simple amour du Père et du Fils ne produit qu’une « binité » (Binität). Ce qui manque, ajoute-t-il, c’est « le miracle de la fécondité, du cadeau qui dépasse l’un et l’autre ». (1) On ne peut s’empêcher, quand on a la joie d’être père à ce toujours plus que constitue l’enfant. Car c’est bien de la même « image et ressemblance » qu’il s’agit. Le conjugal s’épuise quand il est tourné sur soi-même et qu’il n’intègre pas le don, le débordement que constitue toute fécondité, dont l’enfant naturel n’est que la face la plus visible.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, III – L’Esprit de Vérité p. 39
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, III – L’Esprit de Vérité p. 39
dimanche, septembre 09, 2007
Basar
Le terme hébreu basar signifie au sens premier la chair de l’animal que l’on sacrifie. On dit aussi que l’homme est charnel. Pour Hans Urs von Balthasar, l’expression toute chair se rencontre aussi bien dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau Testament pour désigner l’humanité dans son ensemble. Et c’est seulement dans les textes tardifs de l’Ancien Testament et dans les apocryphes qu’apparaît par infiltration de l’hellénisme une opposition chez l’homme entre la chair et l’esprit.(1)
J’avais déjà longuement discerné sur cette sémantique du terme basar dans mes pages consacrées au « une seule chair » de Gn 2,23 et dans le tome 2 de Bonheur dans le couple, en lui donnant la traduction hyperbolique de symphonie.
Je viens de recevoir une autre interprétation que je n’avais pas perçu. C’est l’utilisation de ce sens dans le « qui ne mange pas ma chair et ne boit pas mon sang » prononcé par Jésus lors de la Cène. Si chair est la personne toute entière du Christ, manger sa chair prend un sens tellement plus large. C’est une adhésion complète à sa personne, un basculement dans le en-christoï… Et de même, « boire le sang » est l’acte de vie, l’adhésion à une renaissance, au sens de celle de Nicodème.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, II ibid, p. 243
J’avais déjà longuement discerné sur cette sémantique du terme basar dans mes pages consacrées au « une seule chair » de Gn 2,23 et dans le tome 2 de Bonheur dans le couple, en lui donnant la traduction hyperbolique de symphonie.
Je viens de recevoir une autre interprétation que je n’avais pas perçu. C’est l’utilisation de ce sens dans le « qui ne mange pas ma chair et ne boit pas mon sang » prononcé par Jésus lors de la Cène. Si chair est la personne toute entière du Christ, manger sa chair prend un sens tellement plus large. C’est une adhésion complète à sa personne, un basculement dans le en-christoï… Et de même, « boire le sang » est l’acte de vie, l’adhésion à une renaissance, au sens de celle de Nicodème.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, II ibid, p. 243
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