Pour Hans Urs von Balthasar, le simple amour du Père et du Fils ne produit qu’une « binité » (Binität). Ce qui manque, ajoute-t-il, c’est « le miracle de la fécondité, du cadeau qui dépasse l’un et l’autre ». (1) On ne peut s’empêcher, quand on a la joie d’être père à ce toujours plus que constitue l’enfant. Car c’est bien de la même « image et ressemblance » qu’il s’agit. Le conjugal s’épuise quand il est tourné sur soi-même et qu’il n’intègre pas le don, le débordement que constitue toute fécondité, dont l’enfant naturel n’est que la face la plus visible.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, III – L’Esprit de Vérité p. 39
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