Pour bien comprendre le mariage chrétien, il faudrait repartir du baptême, comme étant le signe d'un double passage. Passage de l'esclavage à la liberté (Exode), passage de la mort à la résurrection (Passion).
Le sacrement se comprend dans cette dynamique. Je meurs à moi-même par amour. Ce renoncement se fait dans sa composante la plus radicale, celle qui me conduit au don de moi-même. Le don n'est possible qu'en Dieu, celui qui a fait le seul véritable don total, par amour, jusqu'à la croix.
Vivre dans cette dimension de baptisé, c'est faire de son mariage, un geste fort, irrémédiable, indissoluble dans la dynamique du don. Je ne me prête plus à toi. Ma vie, mes actes te sont donné. Certes cela s'inscrit dans une dynamique réciproque. Je te reçois et je me donne à toi, mais mon don est total, ce qui sous-entend que si tu ne donnes plus, je ne peux pas, pour autant reprendre ce que j'ai donné. Et dans ce sens, mon engagement demeure, au delà de ce que tu as fait de ton don. Cette dimension radicale est celle du Christ, de l'amour et ce que Dieu a donné sur la Croix, nous sommes appelés à le signifier, en entrant dans cette dynamique de l'indissolubilité. Chemin impossible pour l'homme seul, mais pour lequel, le couple chrétien demande la grâce de l'Esprit-Saint.
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