F. Sand (1) rappelle à la suite des travaux de Freud, deux dimensions complémentaires de la sexualité :
a) la sexualité pulsionnelle qui chez l'enfant correspond à l'investissement progressif du territoire particulier de son corps passant par les phases orale, anale et phallique. Mais dans ce cadre, elle rappelle aussi la prise de conscience des sens, et notamment le plaisir de voir et de sentir. Cet attachement à l'odeur perdure toute la vie et que l'on peut en retrouver la trace dans nos sexualités conjugales dans la mesure où elle conditionne nos préférences personnelles, les nôtres, celle de notre conjoint.
La prise en compte de l'environnement de la rencontre est déjà une manière de l'humaniser. En respectant nos attachements réciproques et nos origines, nous sommes au service d'une plus grande qualité.
b) la sexualité-idéal qui nous pousse à investir fortement des valeurs, des idées. Il ne s'agit pas d'un plaisir génital mais d'une jouissance dont la prise de conscience est bien utile dans le couple.
Aller ensemble au Cinéma entre dans la sexualité-idéal. Cela peut même être un partage spirituel. Le plaisir de partager des valeurs comme toute forme de plaisir est lié à la sexualité.
Plus largement encore, ce qui touche aux "grands transcendantaux" comme le vrai, le beau, le bon est au service de l'harmonie conjugale, de la symphonie à construire.
(1) propos recueillis lors d'une conférence de F. Sand, conseillère conjugale du CLER et auteur de 25-35 ans, l'âge du labyrinthe, Bayard 2005, à l'institut de la famille, le 13 mars 2006, à l'occasion des conférences "cycles fiancés", organisé par les CPM
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