On a trop tendance à réduire la sexualité à sa dimension génitale alors que nous sommes tous appelés à mettre en oeuvre nos sexualités au sens large vers d'autres formes d'altérité au service de ce vers quoi elle tend : la rencontre de l'autre. Sortir de l'autosuffisance, aller à la rencontre d'autrui, telles sont les forces vives qui nous sont données.
On peut renoncer à la sexualité génitale sans renoncer aux autres sexualités (1).
La sexualité nous met sur le chemin de l'autre. En entendant ce discours, je retrouve sous une autre forme, ce que j'appelais peut-être de manière pédante l'éros. Et de fait en traduisant sexualité = éros on rejoint tout un discours théologique et ecclésial qui en élargit encore le sens, jusque dans la toute dernière encyclique de Benoît XVI (Deus est amor) qui lui consacre de longs paragraphes. Entendre ces mots comme une éloge de la sexualité dans son sens le plus large, c'est commencer un chemin vers l'amour vrai, l'agapè...
On peut même alors parler de la sexualité du prêtre, qui est une autre forme d'exercice du don de la sexualité en l'homme : un instrument, un désir au service de l'amour dans son acception la plus large.
(1) F. Sand, ibid
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