"L'ensemble de l'ordonnance cultuelle de l'Ancien Testament restait dans le domaine de la sarx (chair), c'est à dire de la réalité intérieure au monde, elle n'atteignait pas le domaine proprement divin, le domaine du pneuma. Elle restait donc dans l'ordre des images (Hb 10,1) et n'arrivant pas jusqu'à la réalité même. Le culte tout entier n'arrivait pas à transpercer pour ainsi dire le mur des images : il représentait mais ne réalisait pas. Seul le Christ qui se donne sur la Croix fait éclater les images en mourrant de la mort d'un supplicié. Il ne traverse pas un voile symbolique, mais il transperce le voile réel, le voile de la chair, mur de séparation de notre existence terrestre et entre par elle dans l'autre monde, en présence de la majesté céleste du Dieu vivant. (1) On dépasse là les quelques réflexions sur le voile de la chair déjà esquissée plus haut. Je me demande même s'il ne faudrait pas paraphraser ce texte sur la place du sacrement de mariage dans la médiation du Christ ? Que fait-on de notre sacrement ? Reste-t-on dans le domaine de la chair où introduit-on un lien vers le Christ et sa médiation. A argumenter...
(1) d'après Joseph Ratzinger, ibid p. 303
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire