La presse s'indigne de chiffres effectivement choquants. Une femme meurt en France tous les quatre jours... de violence conjugale. Mais ce chiffre n'est que la pointe d'un iceberg dont on sent la profondeur dans les messages qui nous arrivent sur Bonheur dans le couple, ce site créé pour aider au bonheur et qui ne cesse de recevoir les complaintes de ceux qui n'y croient plus...
La violence est partout. Elle commence bien avant que les mots puissent la caractériser comme telle. Elle est déjà dans l'insinuation, dans la pression, le chantage d'un couple assymétrique, avant même de porter le nom de violence verbale, dans le fait de faire pression, d'établir des relations de dominant / dominé. Elle s'insinue dans tous les rapports dès qu'une jalousie est présente. Nos amis canadiens ont été beaucoup plus loin dans la lutte et la prise en compte de ce phénomène et j'avais publié dans la zone privée de PMC de nombreux éléments sur ce sujet.
Réflexions au jour le jour sur la vie à deux, ses joies et ses tristesses... Mariage de joie, Mariage folie, Mariage d'amour, Mariages à l'église...Mariage pour toujours...Tout un programme... pour un blog. Une approche humaine, philosophique, pastorale et théologique du mariage par l'auteur de PMC
mercredi, novembre 30, 2005
mardi, novembre 22, 2005
Réjouis-toi homme, d'une joie qui va jusqu'aux racines... Car si ce n'est pas dans le monde que se situe la joie véritable, c'est à notre monde qu'elle a été révélée, et cette révélation nous trace le sentier qui y conduit. Il ne s'agit pas d'une utopie, mais d'un chemin périlleux de confiance et d'amour, à travers lequel nous percevons déjà des étincelles et des fragments et qui nous ouvre à la musique, l'harmonie infinie des personnes divines. La joie, c'est la participation fragile à la danse trinitaire.
Et la danse du couple est un signe éclatant de cette joie. La joie d'une famille est la joie de Dieu qui se révèle dans nos vies. "Et Dieu vit que cela était bon"...
La joie conjugale n'est pas cependant la seule. Il est des joies plus discrètes, et plus sublime, que l'on perçoit dans toutes rencontres, dans les lieux où 2 ou 3 sont réunis et que transparaît l'amour...
Et la danse du couple est un signe éclatant de cette joie. La joie d'une famille est la joie de Dieu qui se révèle dans nos vies. "Et Dieu vit que cela était bon"...
La joie conjugale n'est pas cependant la seule. Il est des joies plus discrètes, et plus sublime, que l'on perçoit dans toutes rencontres, dans les lieux où 2 ou 3 sont réunis et que transparaît l'amour...
lundi, novembre 21, 2005
Réjouis-toi...
"Khairé"... L'histoire du christianisme commence par ce réjouis toi de l'annonce de la naissance de Jésus (Lc 1,28) confirmé par l'annonce aux bergers. C'est une grande joie. Mais est-ce l'illusion de la joie de ce monde. La bonne nouvelle est différente des joies du monde. (1)
Pour moi, il y a par exemple dans la vie conjugale une joie profonde et cette joie c'est de parvenir de manière fragile à être en Dieu (in christoî...).
Le message de l'Evangile n'est pas joyeux car il plaît mais parce qu'il vient de celui qui a la vraie joie. La vérité rend libre et seul la liberté rend heureux. Comme l'affirme Bernanos "la grâce des grâces serait de s'oublier soi-même".
Ce chemin est hyperbole, dans la mesure où l'échange des consentements n'est pas dans un recevoir et un donner immédiat, même s'il prend chair dès les premiers instants. Il est hyperbole, parce que le chemin tracé de cesse de s'affiner, s'invite à un dépassement, qui se construit dans le temps et pour lequel le je te reçois et je me donne à toi du Christ, dans le lavement des pieds puis à travers la passion constitue le sommet, indépassable, inimitable mais qui reste tension dans tout nos chemins de chrétiens...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p.80
Pour moi, il y a par exemple dans la vie conjugale une joie profonde et cette joie c'est de parvenir de manière fragile à être en Dieu (in christoî...).
Le message de l'Evangile n'est pas joyeux car il plaît mais parce qu'il vient de celui qui a la vraie joie. La vérité rend libre et seul la liberté rend heureux. Comme l'affirme Bernanos "la grâce des grâces serait de s'oublier soi-même".
Ce chemin est hyperbole, dans la mesure où l'échange des consentements n'est pas dans un recevoir et un donner immédiat, même s'il prend chair dès les premiers instants. Il est hyperbole, parce que le chemin tracé de cesse de s'affiner, s'invite à un dépassement, qui se construit dans le temps et pour lequel le je te reçois et je me donne à toi du Christ, dans le lavement des pieds puis à travers la passion constitue le sommet, indépassable, inimitable mais qui reste tension dans tout nos chemins de chrétiens...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p.80
dimanche, novembre 20, 2005
Révélation
"On ne peut constater Dieu comme on constate n'importe quel objet mesurable". (1) Cela passe par l'humilité au plan de l'être. Nous sommes appelés au sein même de l'exercice libre de notre intelligence à nous laisser interpellé par l'intelligence éternelle. Pour reprendre les termes déjà commentés dans chemins de lecture à propos de Balthasar, notre liberté finie doit s'ouvrir à une liberté infinie.
Ce n'est pas seulement un Tu a qui l'on peut s'adresser mais plus que cela ajoute J. Ratzinger. Il faut "s'adresser à celui qui est le fond même de mon être (...) mais en même temps relativiser car je ne puis aimer que parce que je suis aimé..." (2)
Il y a pour moi dans cet échange, le coeur de la révélation. On ne peut aimer, donner, que si l'on a reçu... J'en viens d'ailleurs à regretter que la nouvelle version du rituel du mariage ne mette plus en avant (3) cette phrase qui avait pour moi tant de sens : "Je te reçois et je me donne à toi". Elle était peut-être au niveau de l'hyperbole, mais elle entrait en raisonnance avec ce don premier de Dieu qui appelait à une réponse.
Je ne puis aimer l'homme que parce que j'ai la joie d'être aimé, sinon par l'autre, au moins par Dieu à travers l'autre...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 77
(2) ibid p. 79
(3) Il s'agit maintenant de la formule n° 3 (amendement au billet d'origine après vérification)
Ce n'est pas seulement un Tu a qui l'on peut s'adresser mais plus que cela ajoute J. Ratzinger. Il faut "s'adresser à celui qui est le fond même de mon être (...) mais en même temps relativiser car je ne puis aimer que parce que je suis aimé..." (2)
Il y a pour moi dans cet échange, le coeur de la révélation. On ne peut aimer, donner, que si l'on a reçu... J'en viens d'ailleurs à regretter que la nouvelle version du rituel du mariage ne mette plus en avant (3) cette phrase qui avait pour moi tant de sens : "Je te reçois et je me donne à toi". Elle était peut-être au niveau de l'hyperbole, mais elle entrait en raisonnance avec ce don premier de Dieu qui appelait à une réponse.
Je ne puis aimer l'homme que parce que j'ai la joie d'être aimé, sinon par l'autre, au moins par Dieu à travers l'autre...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 77
(2) ibid p. 79
(3) Il s'agit maintenant de la formule n° 3 (amendement au billet d'origine après vérification)
samedi, novembre 19, 2005
Mariage - Espoir
De retour du cinquantième anniversaire des CPM, je suis porté par cette espérance qui a réuni 505 animateurs et prêtres à Besançon. Le mariage est encore lieu d'espérance et nous repartons confiant sur la place et le dynamisme de ce mouvement au service des futurs mariés.
vendredi, novembre 04, 2005
Eglise sacrement
"L'Eglise est dans le Christ comme le sacrement c'est-à-dire le signe et l'instrument de l'unité profonde de tout le genre humain et de son union à Dieu." (1)
Cette dimension sacramentelle de l'Eglise est une ouverture particulière qui élargit le sens même de la vie du chrétien. Pour reprendre une analyse donnée dans Chemins de lectures sous le titre "Verticalité", le danger de notre culture de la personne, de l'individu tout puissant, nouvelle tour de Babel de notre humanité, est de vivre et construire pour soi, sans intégrer la dimension de communauté. L'Eglise est à l'inverse une école de la communauté. La cité de Dieu est la direction de cette église parfois malade et fragile, mais toujours en marche vers sa dimension sacramentelle. Comme l'amour du prophète Osée pour sa prostituée, le Christ nous aime malgré nos faiblesses et c'est à travers celle-ci que ce construit la révélation. Le souffle qui habite l'Eglise vient travailler son essence, vient l'habiter et c'est ce souffle intérieur qui est signe et instrument en nous de l'invisible. L'Eglise est "l'infrangible sacrement de l'unité" disait saint Cyprien.
"Pour que le signe (visible) puisse réaliser dans les faits une pareille médiation de l'extérieur vers l'intérieur cela implique qu'à l'intérieur il faut qu'il en ait reçu le pouvoir et cela est signifié par l'expression institué". (2)
J. Ratzinger rappelle d'ailleurs que cette notion d'Eglise sacrement a été introduite par Henri de Lubac dans "Catholicisme, les aspects du dogme'' dans sa critique d'une foi personnelle, de l'individualisme d'une recherche d'un Dieu pour soi seul.
Je crois que c'est le travers le plus fréquent de notre temps. Une volonté de maîtrise qui n'est finalement qu'orgueil et démesure, à l'image parfois de ces mots que j'aligne tous les jours et qui sont si souvent suivi de peu de chose, de peu d'amour. L'Eglise est autre chose que des mots, que ce blog. L'Eglise est dans la communauté d'amour que nous formons et qui transpire de l'amour de Dieu...
Et si je reprends là encore ce billet de chemins de lecture dans mon blogue mariage, c'est qu'il parle aussi sur la nature même du sacrement de mariage. Car si l'Eglise est sacrement, le mariage ne peut être que le signe de ce sacrement de communauté, de cette communauté visible et aimante... A méditer...
(1) LG, cité par Joseph Ratzinger, ibid, p. 46
(2) d'après Joseph Ratzinger, ibid, p. 51ss
Cette dimension sacramentelle de l'Eglise est une ouverture particulière qui élargit le sens même de la vie du chrétien. Pour reprendre une analyse donnée dans Chemins de lectures sous le titre "Verticalité", le danger de notre culture de la personne, de l'individu tout puissant, nouvelle tour de Babel de notre humanité, est de vivre et construire pour soi, sans intégrer la dimension de communauté. L'Eglise est à l'inverse une école de la communauté. La cité de Dieu est la direction de cette église parfois malade et fragile, mais toujours en marche vers sa dimension sacramentelle. Comme l'amour du prophète Osée pour sa prostituée, le Christ nous aime malgré nos faiblesses et c'est à travers celle-ci que ce construit la révélation. Le souffle qui habite l'Eglise vient travailler son essence, vient l'habiter et c'est ce souffle intérieur qui est signe et instrument en nous de l'invisible. L'Eglise est "l'infrangible sacrement de l'unité" disait saint Cyprien.
"Pour que le signe (visible) puisse réaliser dans les faits une pareille médiation de l'extérieur vers l'intérieur cela implique qu'à l'intérieur il faut qu'il en ait reçu le pouvoir et cela est signifié par l'expression institué". (2)
J. Ratzinger rappelle d'ailleurs que cette notion d'Eglise sacrement a été introduite par Henri de Lubac dans "Catholicisme, les aspects du dogme'' dans sa critique d'une foi personnelle, de l'individualisme d'une recherche d'un Dieu pour soi seul.
Je crois que c'est le travers le plus fréquent de notre temps. Une volonté de maîtrise qui n'est finalement qu'orgueil et démesure, à l'image parfois de ces mots que j'aligne tous les jours et qui sont si souvent suivi de peu de chose, de peu d'amour. L'Eglise est autre chose que des mots, que ce blog. L'Eglise est dans la communauté d'amour que nous formons et qui transpire de l'amour de Dieu...
Et si je reprends là encore ce billet de chemins de lecture dans mon blogue mariage, c'est qu'il parle aussi sur la nature même du sacrement de mariage. Car si l'Eglise est sacrement, le mariage ne peut être que le signe de ce sacrement de communauté, de cette communauté visible et aimante... A méditer...
(1) LG, cité par Joseph Ratzinger, ibid, p. 46
(2) d'après Joseph Ratzinger, ibid, p. 51ss
jeudi, novembre 03, 2005
Baptême, suite...
Dans le baptême, la mort (les eaux, la mer) et la vie (source) sont étroitement mêlée. Le baptême est le plongeon dans la mort et dans la source de la vie. Seul le renoncement à soi-même conduit au pays de la vie. Cette double symbolique est très forte.
Mais ce renoncement n'est "sacramentel" que lorsque la foi est un don fait par l'intermédiaire de la communauté, qu'elle même reçoit en don. La foi ecclésiale conduit à penser que le baptême, c'est le sacrement de la foi ! Et c'est bien ce que signifait cette affirmation du credo pendant le rite du baptême.
On pourrait s'arrêter à cette description, mais la lecture d'Ephésiens 5 nous conduit à aller plus loin en direction du mariage. Le Christ voulait l'Eglise pure et sans tâche... " il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ; il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie (Eph 5,26) Et l'invite donc à cette purification. Et le couple, dans le don mutuel est également invité à cette purification et à ce don dans la foi, qui rend le sacrement de mariage sacramentel parce que l'échange des dons de soi s'inscrivent dans la même démarche sacramentelle au sein d'une communauté mais aussi au sein même de la petite église qu'ils sont appelés à former.
Mais ce renoncement n'est "sacramentel" que lorsque la foi est un don fait par l'intermédiaire de la communauté, qu'elle même reçoit en don. La foi ecclésiale conduit à penser que le baptême, c'est le sacrement de la foi ! Et c'est bien ce que signifait cette affirmation du credo pendant le rite du baptême.
On pourrait s'arrêter à cette description, mais la lecture d'Ephésiens 5 nous conduit à aller plus loin en direction du mariage. Le Christ voulait l'Eglise pure et sans tâche... " il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ; il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie (Eph 5,26) Et l'invite donc à cette purification. Et le couple, dans le don mutuel est également invité à cette purification et à ce don dans la foi, qui rend le sacrement de mariage sacramentel parce que l'échange des dons de soi s'inscrivent dans la même démarche sacramentelle au sein d'une communauté mais aussi au sein même de la petite église qu'ils sont appelés à former.
mercredi, novembre 02, 2005
Baptême et mariage, même combat ?
Par le sacrement du baptême, le nouveau baptisé entre en "communauté de nom avec le Père, le Fils et l'Esprit". Il entre dans une nouvelle unité pour appartenir au milieu d'existence délimité par ce nouveau nom, comme les nouveaux époux qui ne font qu'une seule chair, le baptisé est appelé à cette communion de nom. Il est "en Christ".
Etre baptisé, c'est ainsi "participer au rapport de Jésus avec Dieu (...) et recevoir pour sien le nom du Christ" (1) Cela implique donc en soi une mort à soi-même. J. Ratzinger souligne à ce sujet que dans la tradition, le baptême était précédé d'un "Crois tu en Dieu". La confession de foi était alors suivie d'un acte concret de conversion. On est loin,, rajoute-t-il de la forme administrative (et j'aujouterais presque superstitieuse) que peut prendre certains baptêmes. En un sens, c'est le risque et la conséquence d'un baptême systhématique des enfants.
Faut-il pour autant promouvoir ce baptême, au risque de ne plus baptiser personne. Oui si, comme le suggère J. Ratzinger le baptême est accompagné d'une démarche post-catéchuménale, comme elle l'est précédé pour les adultes.
A ce sujet, il fait deux remarques. Il rappelle que le Credo n'est pas une formule publicitaire : "Il ne peut-être exprimé que s'il l'on réalise en même temps l'acte de conversion au Fils de Dieu crucifié et si l'on assume par là aussi bien la passion que les promesses de la Vérité."
Enfin il souligne que le catéchuménat doit être autre chose qu'un cours de religion : "il est une partie du sacrement : non pas un enseignement préalable mais une partie intégrante de celui-ci. D'un autre côté, le sacrement n'est pas un simple rite liturgique, mais un processus, un long cheminement qui mobilise toutes les forces de l'homme, son intelligence, sa volonté, son sentiment." (2)
Ce que dit Ratzinger sur le baptême fait raisonner pour moi de nombreuses implications au sujet du mariage et de sa préparation... A méditer...
(1) Joseph Ratzinger, ibid, p. 32 et ss
(2) ibid p. 35 et 36
Etre baptisé, c'est ainsi "participer au rapport de Jésus avec Dieu (...) et recevoir pour sien le nom du Christ" (1) Cela implique donc en soi une mort à soi-même. J. Ratzinger souligne à ce sujet que dans la tradition, le baptême était précédé d'un "Crois tu en Dieu". La confession de foi était alors suivie d'un acte concret de conversion. On est loin,, rajoute-t-il de la forme administrative (et j'aujouterais presque superstitieuse) que peut prendre certains baptêmes. En un sens, c'est le risque et la conséquence d'un baptême systhématique des enfants.
Faut-il pour autant promouvoir ce baptême, au risque de ne plus baptiser personne. Oui si, comme le suggère J. Ratzinger le baptême est accompagné d'une démarche post-catéchuménale, comme elle l'est précédé pour les adultes.
A ce sujet, il fait deux remarques. Il rappelle que le Credo n'est pas une formule publicitaire : "Il ne peut-être exprimé que s'il l'on réalise en même temps l'acte de conversion au Fils de Dieu crucifié et si l'on assume par là aussi bien la passion que les promesses de la Vérité."
Enfin il souligne que le catéchuménat doit être autre chose qu'un cours de religion : "il est une partie du sacrement : non pas un enseignement préalable mais une partie intégrante de celui-ci. D'un autre côté, le sacrement n'est pas un simple rite liturgique, mais un processus, un long cheminement qui mobilise toutes les forces de l'homme, son intelligence, sa volonté, son sentiment." (2)
Ce que dit Ratzinger sur le baptême fait raisonner pour moi de nombreuses implications au sujet du mariage et de sa préparation... A méditer...
(1) Joseph Ratzinger, ibid, p. 32 et ss
(2) ibid p. 35 et 36
mardi, novembre 01, 2005
Sacrement, sens et médiation...
"Il n'y a pas de sacrement sans parole" (1). La foi ne vient pas à l'homme comme à un Moi isolé, mais celui-ci la reçoit de la communauté, de ceux qui ont cru avant lui et lui apportent Dieu comme une réalité de leur histoire. La communauté a donc un rôle essentiel de médiation, d'accompagnement, mais cet accompagnement est-il un rouleau compresseur ou un chemin d'Emmaüs, une explication de texte qui laisse à l'autre le cheminement intérieur, jusqu'à ce qu'il soit prêt à apercevoir dans la fraction du pain, le signe efficace d'un amour qui respecte sa propre liberté de marcher...
"La parole introduit dans notre relation à Dieu le facteur temps. (...) Nous voudrions avoir trouvé Dieu par nous même, nous mettons une contradiction entre tradition et raison, entre tradition et vérité qui s'avère en fin de compte mortelle. L'homme sans tradition, sans lien avec une histoire vivante est sans racine et s'efforce à une autonomie qui est en contradiction avec sa nature."
Il y a un parcours à refaire, comme ces quarantes passés au désert par le peuple d'Israël, et cette exode, nous avons chacun à la vivre, intérieurement, accompagné par l'éclairage avisé de nos pasteurs.
(1) Joseph Ratzinger, Les Principes de la théologie catholique, Esquisses et matériaux, Téqui, p. 29
(2) ibid p. 30
"La parole introduit dans notre relation à Dieu le facteur temps. (...) Nous voudrions avoir trouvé Dieu par nous même, nous mettons une contradiction entre tradition et raison, entre tradition et vérité qui s'avère en fin de compte mortelle. L'homme sans tradition, sans lien avec une histoire vivante est sans racine et s'efforce à une autonomie qui est en contradiction avec sa nature."
Il y a un parcours à refaire, comme ces quarantes passés au désert par le peuple d'Israël, et cette exode, nous avons chacun à la vivre, intérieurement, accompagné par l'éclairage avisé de nos pasteurs.
(1) Joseph Ratzinger, Les Principes de la théologie catholique, Esquisses et matériaux, Téqui, p. 29
(2) ibid p. 30
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