L'amour qui lie un être humain à un autre est peut être la chose la plus difficile qui nous soit imposée, c'est le point ultime, la dernière épreuve, le labeur pour lequel tous les autres labeurs ne sont encore qu'une préparation. C'est pourquoi les jeunes gens, qui sont encore tous débutants ne savent pas encore aimer ; il leur faut apprendre. (...) Pas plus que pour la mort, qui est difficile, il n'existe pour le difficile amour aucune clarté, aucune solution, pas le moindre signe indicateur, ni le moindre itinéraire...
Lettre à un jeune poète, 14 mai 1904
Rainer Maria Rilke, Trad. La Pléiade. in Oeuvres en Prose, p. 943 et 945