Qui peut dire la signification d’une symphonie de Mozart ? Et pourtant chaque note est pleine de sens nous rappelle Hans Urs von Balthasar. Plus l’œuvre est parfaite, plus aussi son contenu à interpréter est inépuisable.
Il conçoit alors la beauté comme un rayonnement qui s’imprime sur l’image elle-même et « lui confère une unité, une plénitude et une profondeur représentant bien plus que ce que l’image en elle-même contient. Elle est généralement ce qui donne à la vérité le caractère permanent d’une grâce ». (1)
Cela fait résonner en moi ce que je me plais à affirmer sur le « je te reçois et je me donne à toi ». On reçoit infiniment plus que ce que l’on ne pourra jamais donner, parce que le don de l’autre n’est que la face visible du don de Dieu. L’autre est image d’un mystère plus grand, plus infini qui l’habite et le transcende.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, I – Vérité du monde, ibid, p.149-150
Réflexions au jour le jour sur la vie à deux, ses joies et ses tristesses... Mariage de joie, Mariage folie, Mariage d'amour, Mariages à l'église...Mariage pour toujours...Tout un programme... pour un blog. Une approche humaine, philosophique, pastorale et théologique du mariage par l'auteur de PMC
mardi, juillet 17, 2007
mercredi, juillet 11, 2007
Séduction
Le temps de la séduction constitue pour moi un concept à creuser. Il est au cœur d’une recherche sur le sens de la vérité de la relation. Il y a dans toute extériorisation un temps et un comment qui détermine ce qui est de l’ordre de la séduction, du vrai et du bon. Et sur cette pente fragile de la séduction, on peut basculer dans le faux, comme prendre le chemin du don : Celui qui nous fait quitter les rives de l’artifice, pour s’exposer au réel. Cf. sur ce point, mes développements dans Bonheur dans le couple – tome 1.
lundi, juillet 09, 2007
Vérité
Pour Balthasar, la seconde propriété de la vérité, après l’absence de repli sur soi (alêthéia) c’est ‘emet' : on peut faire confiance, se reposer sur (1). Lié le dévoilement à la confiance, c’est introduire pour moi la condition de tout dévoilement. Il ne peut y avoir de vérité sans fiance et l’échange de la confiance, de la foi, est terreau de toute révélation. La fidélité, la constance, la solidité des rapports humains ne peut s’éprouver que dans le temps. Et le temps est ce qui donne à l’échange, son poids, sa mesure.
Peut-on aller jusqu’à dire que le dévoilement et la confiance sont les attributs de la vérité en amour ?
Sur cette voie, d’une certaine manière, on pourrait juger de la qualité d’une union à l’aune des propriétés transcendantales de l’être : après la beauté vient la perception du bon et du vrai en l’autre, deux qualités qui permettent de fonder une certitude.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, I – Vérité du monde, ibid, p.39
Peut-on aller jusqu’à dire que le dévoilement et la confiance sont les attributs de la vérité en amour ?
Sur cette voie, d’une certaine manière, on pourrait juger de la qualité d’une union à l’aune des propriétés transcendantales de l’être : après la beauté vient la perception du bon et du vrai en l’autre, deux qualités qui permettent de fonder une certitude.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, I – Vérité du monde, ibid, p.39
dimanche, juillet 01, 2007
Fécondité
C’est avant tout spirituellement que l’homme doit être fécond. Tel est pour lui à la fois le don et le devoir qu’il doit exécuter par obéissance envers Dieu.
Dans l’acte d’amour sexuel authentique, la part de l’homme qui a première vue n’est qu’action devient un réel don, mais seulement s’il comprend la perte de soi comme une manière de se retrouver en se donnant à l’autre. « L’homme ouvre la femme du dehors il l’a pénètre pour donner lieu au processus féminin d’enfantement qui se déroule du dedans au dehors. Les deux sont liés : chacun des deux mouvements est à la fois fin et commencement. On a de plus une dialectique entre solitude et couple : l’homme fait appel à la puissance d’enfantement de la femme pour engendrer en elle (...) dans l’acte même qui le rend agissant comme principe masculin, il manifeste à la femme la puissance qui réside en elle, tandis que la femme, en enfantant, manifeste la force de l’homme : dans l’acte de conception l’homme est actif, la femme contemplative, dans la naissance c’est l’inverse". (1)
Il me semble, même si Balthasar rejette l'intuition de K. Barth de trouver dans cette échange des éléments de comparaison avec la trinité économique semble latents. Il y a, de toute évidence depuis Genèse 2 et le Cantique des Cantiques, une analogie forte entre le mystère conjugal et le mystère divin, que l'on ne peut systhématiser, mais que l'on ne peut non plus oublier. C'est pour moi un chemin de réflexion en termes de pastorale du mariage. Non pour justifier un discours dogmatique mais pour introduire, dans un discours pastoral sur l'amour, une dimension chrétienne qui la dépasse, un sens sacramentel...
(1) Adrienne von Speyr, 80 psaumes, p. 113s cité par Hans Urs von Balthasar DDIV, p. 433
Dans l’acte d’amour sexuel authentique, la part de l’homme qui a première vue n’est qu’action devient un réel don, mais seulement s’il comprend la perte de soi comme une manière de se retrouver en se donnant à l’autre. « L’homme ouvre la femme du dehors il l’a pénètre pour donner lieu au processus féminin d’enfantement qui se déroule du dedans au dehors. Les deux sont liés : chacun des deux mouvements est à la fois fin et commencement. On a de plus une dialectique entre solitude et couple : l’homme fait appel à la puissance d’enfantement de la femme pour engendrer en elle (...) dans l’acte même qui le rend agissant comme principe masculin, il manifeste à la femme la puissance qui réside en elle, tandis que la femme, en enfantant, manifeste la force de l’homme : dans l’acte de conception l’homme est actif, la femme contemplative, dans la naissance c’est l’inverse". (1)
Il me semble, même si Balthasar rejette l'intuition de K. Barth de trouver dans cette échange des éléments de comparaison avec la trinité économique semble latents. Il y a, de toute évidence depuis Genèse 2 et le Cantique des Cantiques, une analogie forte entre le mystère conjugal et le mystère divin, que l'on ne peut systhématiser, mais que l'on ne peut non plus oublier. C'est pour moi un chemin de réflexion en termes de pastorale du mariage. Non pour justifier un discours dogmatique mais pour introduire, dans un discours pastoral sur l'amour, une dimension chrétienne qui la dépasse, un sens sacramentel...
(1) Adrienne von Speyr, 80 psaumes, p. 113s cité par Hans Urs von Balthasar DDIV, p. 433
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