Je découvre, grâce à l'Evangile au quotidien, ce texte de Jacques de Saroug, moine et évêque syrien (vers 449-521), tiré de l'Hexaméron ; Homélie pour le sixième jour (1) : "D'une certaine manière, Adam a été créé à la fois simple et double ; Ève se trouvait cachée en lui. Avant même qu'ils n'existent, l'humanité était destinée au mariage, qui les ramènerait, homme et femme, à un seul corps, comme au commencement. Aucune querelle, aucune discorde, ne devait s'élever entre eux. Ils auraient une même pensée, une seule volonté? Le Seigneur a formé Adam de poussière et d'eau ; Ève, il l'a tirée de la chair, des os et du sang d'Adam (Gn 2,21). Le profond sommeil du premier homme anticipait les mystères de la crucifixion. L'ouverture du côté, c'était le coup de lance porté au Fils Unique ; le sommeil, la mort sur la croix; le sang et l'eau, la fécondité du baptême (Jn 19,34)? Mais l'eau et le sang qui ont coulé du côté du Sauveur sont à l'origine du monde de l'Esprit. Adam n'a pas souffert du prélèvement fait dans sa chair ; ce qui lui avait été dérobé lui a été rendu, transfiguré par la beauté. Le souffle des vents, le murmure des arbres, le chant des oiseaux appelaient les fiancés : « Levez-vous, vous avez assez dormi ! La fête nuptiale vous attend ! »? Adam vit Ève à ses côtés, celle qui était sa chair et ses os, sa fille, sa soeur, son épouse. Ils se sont levés, enveloppés d'un vêtement de lumière, dans le jour qui leur souriait. Ils étaient au Paradis."
Quel beau commentaire qui renforce l'analyse paulinienne qui voit en Christ le dernier adam. On y retrouve également une correspondance intéressante avec l'analyse d'Ephésiens 5, ou le lien entre le mariage et la passion est explicitement lié, comme les deux faces d'une même image, d'un même amour véritable.
(1) trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Médiaspaul 1988, vol.1, p.27
Réflexions au jour le jour sur la vie à deux, ses joies et ses tristesses... Mariage de joie, Mariage folie, Mariage d'amour, Mariages à l'église...Mariage pour toujours...Tout un programme... pour un blog. Une approche humaine, philosophique, pastorale et théologique du mariage par l'auteur de PMC
vendredi, février 24, 2006
vendredi, février 10, 2006
Syndrome post-marital
Quelles sont les raisons qui peuvent pousser un jeune couple, juste marié à sombrer vers la rupture. A force de retourner le problème, j'en vois plusieurs (non exhaustif) :
- chez l'homme, après l'effort d'arriver au but : le mariage, il n'y a plus d'effort à faire. Elle est mienne, elle est acquise, et toute la séduction s'effondre dans une routine où l'on exige de l'autre ce qu'on est en droit d'attendre, sans répondre à l'attente...
- avant, le couple était une association de célibataire, qui ne prenait dans le conjugal que ce qui lui apportait de positif, mais sans aller dans le décentrement véritable de l'amour. L'amour est renoncement, il n'est pas dans la seule jouissance de l'autre...
- la belle famille n'existait pas, jusqu'au mariage. Mais quand on prépare la fête, et après, elle prend une place que l'on imaginait pas et l'on s'aperçoit que l'autre est aussi "fils de", "fille de ". Une étape est à franchir...
- l'arrivée de l'enfant est un lieu fréquent de crise, parce que l'on épouse une femme et elle se retrouve mère. Si rien est fait, à deux dans le respect des différences, alors le couple n'a plus de sens en soi...
Les solutions :
- le plus simple et ce que personne ne fait cependant, est d'aller consulter chez un conseil conjugal... Parce qu'il ne faut pas grand chose pour rebâtir, avant que l'irrémédiable se produise...
- le dialogue est à travailler, en toutes hypothèses, pour dénouer les noeuds...
Quelques pistes : "Bonheur dans le couple"
- chez l'homme, après l'effort d'arriver au but : le mariage, il n'y a plus d'effort à faire. Elle est mienne, elle est acquise, et toute la séduction s'effondre dans une routine où l'on exige de l'autre ce qu'on est en droit d'attendre, sans répondre à l'attente...
- avant, le couple était une association de célibataire, qui ne prenait dans le conjugal que ce qui lui apportait de positif, mais sans aller dans le décentrement véritable de l'amour. L'amour est renoncement, il n'est pas dans la seule jouissance de l'autre...
- la belle famille n'existait pas, jusqu'au mariage. Mais quand on prépare la fête, et après, elle prend une place que l'on imaginait pas et l'on s'aperçoit que l'autre est aussi "fils de", "fille de ". Une étape est à franchir...
- l'arrivée de l'enfant est un lieu fréquent de crise, parce que l'on épouse une femme et elle se retrouve mère. Si rien est fait, à deux dans le respect des différences, alors le couple n'a plus de sens en soi...
Les solutions :
- le plus simple et ce que personne ne fait cependant, est d'aller consulter chez un conseil conjugal... Parce qu'il ne faut pas grand chose pour rebâtir, avant que l'irrémédiable se produise...
- le dialogue est à travailler, en toutes hypothèses, pour dénouer les noeuds...
Quelques pistes : "Bonheur dans le couple"
lundi, février 06, 2006
Famille, lieu de communication de l'amour
"La famille reçoit la mission de garder, de révéler et de communiquer l'amour, reflet vivant et participation réelle de l'amour de Dieu pour l'humanité et de l'amour du Christ Seigneur pour l'Eglise son Epouse" (1)
Cela ne veut pas dire que la famille soit un lieu de paix, mais cette proximité partagée, à laquelle se mèle les liens du sang est une école de l'amour. Le mariage appelle à cela, à être un premier signe efficace dans cette réalité là et c'est c'est peut-être aussi la première grâce reçue, premier germe d'un amour donné et qu'il faut faire germer dans cette "petite cellule de base" avant de la laisser rayonner, des graces reçues de cette joie trouvée et partagée.
(1) Redemptoris Custos, Exhortation apostolique de Jean-Paul II, § 7 reprenant Fam. Consortio Nº 17
Cela ne veut pas dire que la famille soit un lieu de paix, mais cette proximité partagée, à laquelle se mèle les liens du sang est une école de l'amour. Le mariage appelle à cela, à être un premier signe efficace dans cette réalité là et c'est c'est peut-être aussi la première grâce reçue, premier germe d'un amour donné et qu'il faut faire germer dans cette "petite cellule de base" avant de la laisser rayonner, des graces reçues de cette joie trouvée et partagée.
(1) Redemptoris Custos, Exhortation apostolique de Jean-Paul II, § 7 reprenant Fam. Consortio Nº 17
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