mardi, septembre 06, 2005

Sexualité et Communion

Pour Balthasar, "il existe une sphère dans laquelle nos corps communique bien au delà de la sexualité non pas pour former une unité biologique mais un organisme pneumatique fondé sur la résurrection du Seigneur et sa présence eucharistique". On retrouve ce que je décrivais plus haut sur la danse trinitaire. Si nous avons reçu en nous l'Esprit et qu'à travers un acte de décentrement nous le laissons libre d'agir en nous, nous parvenons à cette fission nucléaire qu'évoquait Benoît XVI dans son homélie de Marienfeld (JMJ 2005), celle d'un coeur qui entre dans la communion véritable, la symphonie de Dieu en trois personnes, à laquelle nous devenons, par notre vocation des humbles participants.

(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 359

dimanche, septembre 04, 2005

Egalité des sexes.

Pour Balthasar la primauté de l'homme se transforme en égalité. Quand la femme acquiert à son tour le pouvoir de tirer de sa chair un petit homme. L'homme à son tour naît de la femme (1 Co 11, 8-12) si bien qu'aucun d'entre eux n'a droit sur son propre corps mais sur celui de l'autre.
Si j'adhère à la première partie de l'affirmation, je souhaite apporter des bémols sur la seconde. Le droit sur l'autre et encore plus sur son corps est bien évidemment, d'abord et avant toute chose un don de Dieu et par extension le fruit du don réciproque que l'un et l'autre peuvent se donner à travers l'échange sacramentel. Mais est-ce un droit. Je dirais qu'il s'agit plutôt d'une attitude, d'une exhortation à l'ouverture et à cet échange symphonique qui caractérise la rencontre conjugale des corps et des coeurs...
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 324

samedi, septembre 03, 2005

Co-créateurs

En faisant de l'être fini un participant à sa création, Dieu entame cet abaissement qui va jusqu'à la kénose. Il se place dans la dépendance d'un événement que les créatures peuvent déclencher à leur gré. On touche là au "profond mystère où l'homme n'est plus la chose du père mais est considéré comme personne dans sa relation immédiate à Dieu...." (1) Et le cri d'Eve qui dit "J'ai acquis un homme de Yahvé" saisit tout de suite la double filiation qui est en jeu. La naissance n'est pas seulement un don de la nature mais elle aussi cadeau de Dieu.
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 325